Il y a moins d’un an, LETZTE INSTANZ surprenait son auditoire en sortant, pour son dixième anniversaire, un disque de reprises de son répertoire en version uniquement acoustique, Das Weisse Lied. Loin de s’arrêter là, le groupe décida de faire une tournée et de jouer son répertoire dans des églises. De là sont nés Weißgold, le DVD du concert à Dresden, et Weisse Reise, le CD dont je vais vous parler et qui reprend les morceaux du DVD.
Une chose est certaine, c’est que la bande des Olly (Holly au chant, Holly D. à la guitare et aux chœurs et Oli à la guitare) ne fait pas les choses à moitié quand ils décident de fêter leur anniversaire. Et je dirai, tant mieux pour nous. En effet, malgré des souvenirs mitigés de leurs précédentes productions, j’avais quand même le sentiment que le groupe pouvait faire de grandes choses. J’en ai maintenant la preuve avec ce CD. Le set commence fort avec « Kalter Glanz », un titre qui bouge bien et qui met tout le monde dans l’ambiance. Il faudra attendre « Unerreicht » pour que le groupe essaye de faire participer le public, sur le dernier refrain qu’Holly laissera même se terminer sans aucune participation du groupe. Le public n’est pas encore tout à fait chaud, mais cela commence à venir. Il faut dire que le groupe n’a pas non plus choisit les titres les plus intimistes pour commencer, ce que l’on comprend fort bien. « Ohne Dich » est un moment riche en émotions et on peut entendre, sur le solo d’Oli, tout le talent de Specki T.D. à la batterie. Il ne martèle pas à tout va mais son doigté tout en finesse est ici bien mit en avant. « Das Weisse Lied » est un autre moment riche en émotion et Holly se donne ici complètement. Moi qui trouvais qu’il était toujours trop en retenue sur les CD studio, le voilà plus à l’aise face à son public. Peut-être que la formule acoustique lui convient mieux. En tous cas, sa voix pénètre l’auditeur par tous les pores de la peau. « Winter » et « Silber Im Stein » sont deux morceaux qui permettent de faire une petite pause. Des moments calmes mais intenses. Le set avant les rappels se termine par « Wir Sind Allein », un titre incontournable du groupe, que le public reprend avec joie et entrain. Des morceaux un peu plus remuants viennent terminer le concert.
Une chose est certaine, j’ai trouvé dans ce Weisse Reise tout ce que j’attendais du groupe : une voix qui, si elle n’est pas un modèle de puissance, sait se mettre en avant et prendre le rennes, des orchestrations riches et variées qui apportent beaucoup aux morceaux et un feeling qui est à la fois chargé d’émotions et pourtant sait se faire plus entrainant sur les morceaux qui le méritent. Il faut dire que pour cette tournée, le groupe s’était alloué les services de Leandra au piano et aux chœurs et Frau Schmitt et Anna-Katharina Kränzlein aux violons. Tout de suite, la dimension orchestrale est plus poussée en avant, quitte à mettre en arrière la basse et les deux guitares. Mais le tout forme une musique homogène, plus qu’agréable et qu’on a envie d’écouter en boucle.
Je ne sais quel sera le chemin du groupe dans le futur mais, avec cet album live, ils ont réussit à me conquérir là où auparavant il n’avait fait que m’interpeller.