SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION (FRA) - Tristan (Sept-2002)
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Après leur très bon premier album éponyme, S.C.D est très attendu pour son nouvel album. Après un an et demi, S.C.D devait sortir son 2e album en début d'année (scolaire, sept 2002). Nous sommes allés à la rencontre de Tristan (guitare, grognements) le vendredi 13 septembre 2002 afin qu'il nous éclaire sur la suite de la sanguinolente aventure de Sublime Cadaveric Decomposition... Au dernières nouvelles (19/09/02), ils ont signé chez Osmose et sortiront le album en Mars 2003, à suivre donc...
Line-up : Seb (Chant), Tristan (Guitare, Chant), Bruno (Guitare, Chant), Yov (Batterie).
Discographie : S.C.D / Infected Pussy (Split Tape - 1997), S.C.D / ROT (Split CD - 1998), S.C.D / Lymphatic Phlegm (Split 7' - 2001), S.C.D (Album - 2001), II (Album - 2003), S.C.D / Cripple Bastards (Split CD - 2003), Inventory Of Fixtures (Album - 2007), Sheep N' Guns (Album - 2011)
M-I Interviews du groupe : Tristan (Sept-2002), Tristan (Août-2003), Seb (Sept-2007), Seb (Mars-2012)
Metal Impact. Quel est le bilan de votre album Eponyme sorti en avril 2001 chez Bones Brigade ?
Tristan. Le Bilan est très bon car il s'est assez bien vendu. D'après Bones, on a fait entre 3000 et 4000 ventes ce qui est super correct pour le style que l'on pratique.
En effet, Bones s'est bien démerdé sur cet album là. On a été distribué en France et dans le reste du monde aussi.
Pour la France, il me semble que c'est Tripsychord qui fait la distribution dans les FNAC et les VIRGIN français. Par contre, pour ceux de Hollande et de Belgique, on a d'autres distributeurs et quand au reste du monde, c'est la liste de distro de Bones.
MI. Et au niveau de l'accueil des médias ?
Tristan. Très bon accueil, on a eu que de bonnes critiques, je dirai même excellentes.
En effet pour le style, la production et la finition en ce qui concerne le son sont vraiment au-dessus de ce qu'il y a pu se faire à ce moment là. C'est vrai que l'on a pu vraiment marquer d'une pierre blanche le fait que le Grind puisse aussi avoir du bon son tout en étant bourrin et audible.
MI. Parle nous un peu de l'esprit et du "message" que vous tentez de faire passer avec S.C.D ?
Tristan. Justement, le message que l'on essaye de faire passer c'est de ne pas délivrer de messages. C'est à dire d'être le plus bourrin possible, d'épurer au maximum la musique, ne pas faire de solos, de fioritures mais de délivrer uniquement la brutalité de la musique.
Il en est de même en ce qui concerne la pochette. Pas de parole, essayer de ne pas dire tout ce qui a déjà été fait dans le Grind.
C'est à dire que dans le Gore Grind, les paroles sont souvent très connes du genre "je vais t'étriper" "je vais te manger l'intestin..." enfin des conneries comme ça ! Ce n'est pas vraiment ce que l'on veut faire passer.
Nous, c'est avant tout la musique, après les textes si un jour on a des choses à dire, on les dira. Mais pour l'instant on cherche à faire passer notre message dans la musique.
Donc uniquement la brutalité car quand on a rien d'intéressant à dire autant s'abstenir. Enfin rien d'intéressant, c'est à dire le style ne s'y prête pas parce que de toute façon on ne comprend pas les paroles.
MI. S.C.D est donc condamné à rester une histoire sans paroles ?
Tristan. Je pense que oui jusqu'à ce que l'on veuille ouvrir notre gueule mais pour l'instant ce n'est pas le cas. On ouvre juste nos grands beuglements et nos guitares. Le plus brutal possible d'où grognements sans fioritures.
MI. Vous deviez être en studio actuellement (09/2002) pour l'enregistrement de votre 2e album, peux-tu nous en dire plus ?
Tristan. En ce moment, on est en préparation du 2ème album c'est à dire que tous les morceaux sont prêts, on est en pourparlers avec des labels pour débloquer le budget qui nous permettra d'enregistrer. Il nous manque le label qui puisse nous produire et nous distribuer.
A partir de là, l'album est fait, on a tous les éléments pour passer en enregistrement avec 21 morceaux. On en rajoute au fur et à mesure car on ne va pas stagner, on continue à évoluer aussi.
Donc ce nouvel album sera beaucoup plus abouti. A savoir que les passages sont plus riches, les mi-tempos plus travaillés au niveau de la batterie, les voix sont plus variées et il y a vraiment une recherche et une continuité musicale dans ce que fait Sublime.
MI. En gros, il sera toujours dans la même lignée que le précédent : gros son, violent, sans chichis et fortement sanguinolent ?
Tristan. Voilà c'est exactement ça, à savoir que si on signe sur un label un peu plus important, on aura la possibilité d'affiner notre son encore un peu plus.
MI. Pour quand est-il prévu et sortira t-il chez Bones Brigade ?
Tristan. Il ne sortira probablement pas chez Bones. Quant à la date, on ne sait pas, on attend les bras ballants. A priori, on va essayer de prévoir ça pour le début de l'année 2003.
MI. Quelle était la nature du contrat avec Bones Brigade ?
Tristan. C'était un contrat pour un album. Il ne se bat pas pour avoir le 2ème et on est en très bon terme avec lui. Ce qu'il y a, c'est que sa structure n'a pas la possibilité de nous faire évoluer. Ce que l'on recherche maintenant ce sont les tournées, d'avoir pas mal de promotions d'où notre démarchage auprès d'autres labels pour avancer d'un stade supérieur.
MI. Concernant les pochettes qui en est à l'origine ?
Tristan. C'est notre chanteur Seb. Il fait tout le design graphique de Sublime. Il est architecte et il touche pas mal en dessin. Et comme il s'est bien dessiné des bites on l'a gardé... [Rires]
MI. Bande de gay [Rires]. Justement, il y a beaucoup de gays qui écoutent votre musique parce que vous êtes tous un peu pédé, non ?
Tristan. Ben c'est essentiellement rempli de gays. Le Grind est à 95% composé de gays. Je n'aime pas trop les hétéros, ils sont un peu nuls, il faut une gaycratisation de la musique, elle passe par le Grind et par le cul des auditeurs... [Rires]
Enculons son prochain et les labels savent très bien le faire donc pourquoi s'en priver...
MI. Revenons aux pochettes, sur le 1er vous avez été censurés ce qui vous a obligés à mettre un petit carton par-dessus, la prochaine sera t-elle dans le même style ?
Tristan. Et bien cela sera toujours pareil, on ne va pas démordre de ce que l'on veut faire. Après si l'on nous censure on trouvera une astuce pour palier à cela. Même si c'est con d'être tout le temps censuré...
Faudra bien que ça change. Mais le problème qu'on a eu au niveau de notre ancien album était au niveau de l'imprimeur. Car les gros lobbies, comme Universal et compagnie, font marcher ces imprimeries à 90% de leur chiffre d'affaire et ces dernières ont pour instructions de ne pas imprimer des pochettes de cul ou gore sous risque de perdre leurs contrats avec eux !
Donc c'est l'imprimeur qui nous censure par peur de perdre ses contrats et non la loi qui permet finalement ce style de pochette.
MI. Il a été pressé à l'étranger ou en France ?
Tristan. En France, c'est Bones Brigade qui a trouvé une société à qui cela n'a pas posé de problèmes puisqu'elle fait que des trucs de cul... Mais à la base, on devait faire un digipack mais cela n'a pu se faire pour les problèmes que je t'ai cité avant.
MI. Et en parlant de cet album, il est toujours disponible chez Bones Brigade ?
Tristan. Oui oui, il y a eu pas mal de retirage. Ca continue à marcher moins qu'à sa sortie mais ça s'écoule encore un peu.
MI. Parles-nous un peu de votre expérience scénique...
Tristan. Les tournées, c'est la vie, c'est génial. Complètement beurrés à chaque fois... Mon souvenir particulier est celui au Fuck The Commerce en Mai 2001 qui est un festival qui se passe en Allemagne et durant 3 jours.
On a joué devant 3000 personnes ce qui est énorme, donc magique. Grindland, c'est que de la fête, de la musique, de la bière, c'était vraiment une super expérience.
MI. Et par rapport à Bones, il vous a fait tourner ?
Tristan. Bones nous plaçait sur certains concerts et de notre côté on se démerdait à en trouver d'autres.
Mais depuis quelques temps, on se concentre principalement sur le prochain album donc rien de prévu jusqu'en début 2003.
MI. Certains jouent dans d'autres groupes, cela ne nuit pas à S.C.D ?
Tristan. Non, en fait Bruno et Yov jouent dans ANTEUS mais on s'arrange pour que les enregistrements et les concerts ne tombent pas en même temps. Quand le problème se posera, ce qui n'est pas le cas, on essayera de trouver une solution.
MI. SCD, c'est une histoire de potes avant tout ?
Tristan. Ouais, on est les meilleurs amis du monde. C'est principalement une histoire d'amitié, on ne pourrait pas continuer si on ne pouvait pas se saquer.
MI. Et si un des membres du groupe partait pour un autre groupe, est ce que cela ne remettrait pas le groupe en cause ?
Tristan. Ben là je ne sais pas, on ne se pose pas la question. On est pas dans ce cas mais si ça devait arriver, je ne sais pas du tout comment on gèrerai ça...
MI. Que penses-tu de la "démocratisation" du Metal, de son côté commercial etc... ?
Tristan. C'est un peu de la connerie, à savoir que ceux sont les gros lobbies qui vendent ça parce que ça doit marcher un point c'est tout. Ce n'est même pas une question de musique. Ils sont capables de vendre n'importe quelle merde à n'importe quel prix comme de la viande en boucherie.
MI. Tu n'as pas peur justement que ça tue un peu le Metal ?
Tristan. Non parce que les gens qui aiment le métal, l'aiment principalement pour la musique et sont capables de sortir des sentiers battus pour essayer de trouver réellement ce qui les intéressent.
Je ne pense pas que les gens soient assez crédules pour acheter toutes les merdes. Par exemple, quelqu'un qui commence par du Néo-Metal, s'il s'intéresse un temps soit peu à la musique, va essayer de trouver ce qu'il aime réellement.
D'un autre côté, c'est assez pervers mais ça peut permettre justement cette démocratisation d'accès à une autre musique alors qu'il en aurait même pas eu l'idée auparavant.
Dans mon cas, j'ai commencé à écouter du Iron Maiden, Metallica ce qui m'a permis d'accéder à la musique que j'écoute maintenant à savoir le Grind. Et c'est vrai que maintenant, c'est beaucoup plus pognon.
Mais il reste quand même une certaine structure semi Underground comme Morbid Angel ou Cannibal Corpse, ceux sont des valeurs sûres même s'ils vendent beaucoup moins qu'avant.
Musicalement, tu peux vendre de la merde facilement à un grand nombre de personne. Mais si une certaine partie du public peut ouvrir les yeux et démarcher pour trouver d'autres groupes et découvrir le Grind, le Death ou le Black, ça peut être une bonne chose.
MI. Mais ne crois-tu pas que cela risque de renforcer les étiquettes sur le Metal et que le fait de mettre la lumière sur le Metal finisse par le tuer ?
Tristan. Ouais, il y a eu des émissions télévisées qui ne connaissent rien du tout au Black Metal, par exemple, et elles vont essayer de te faire croire que machin un tel s'est suicidé parce qu'il écoutait du Black, à mon avis il y a beaucoup plus de gens qui se suicident et qui écoutaient du Céline Dion.
Je trouve ça naze de faire véhiculer cette image par les médias. La représentation la plus générale qu'on les gens sur le métal c'est cheveux longs, bastons et satanisme voir fascisme etc...
Ce n'est vraiment pas du tout l'étiquette que l'on a, nous on le sait mais les médias, non... Ils disent qu'il ne faut pas écouter cette musique car c'est des fachos, c'est la musique du diable etc... Une giclée dans leur face, FUCK...
MI. Quel est ton avis sur le "milieu" français ?
Tristan. En France, on va dire que c'est réparti en plusieurs castes. Aux concerts de Sublime, on retrouve un panel hétéroclite de gens. Par exemple, il y a pas mal de mecs qui écoutent du Black metal, du Death ou du Grind.
En ce qui concerne les rapports avec les groupes, les relations sont très bonnes. On s'entend super bien avec Gronibard et Inhumate par exemple, il n'y a pas de concurrence dans le Grind. On ne peut pas se le permettre car on a tellement peu de public et de toute façon cela rime à rien...
MI. Et par rapport à l'étranger ?
Tristan. Là, les gens viennent en concerts pour écouter de la musique, pour s'amuser. Il n'y a pas cette répartition de mouvement comme en France. Tout le monde vient pour le Metal en lui même, pour s'amuser. C'est le principe même de la musique.
MI. S.C.D n'est pas trop présent sur la "toile", vous n'avez pas de site officiel (ou alors il est bien caché !). Quel est ton opinion sur les webzines ?
Tristan. Pour ce qui est d'Internet, je ne regarde pas nécessairement tout ce qui concerne le Metal sur le net. Mais là, je m'y suis penché un peu plus car on a besoin d'une vitrine, tout du moins d'un support Internet pour le groupe. Le site vient d'ailleurs d'être fini.
C'est quand même une structure assez importante dans l'Underground. La plupart des interviews que je fais se font par Internet et pour Internet de même pour tout ce qui est des relations pour les concerts.
Mais on a eu aussi des chroniques dans la presse spécialisée comme Hard Rock mag, Hard n'heavy, Metallian...
MI. Penses-tu qu'il y est une utilité aux webzines par rapport aux zines papiers ?
Tristan. Oui, car cela permet de cibler réellement un public, d'avoir des gens qui s'intéressent à la musique et qui fouillent en allant au-delà de Hard Rock mag et de ce qu'ils peuvent trouver dans les médias.
Je trouve qu'une bonne chronique dans un webzine est aussi importante qu'une faite dans Hard Rock mag.
Il faudrait que ça se démocratise et que les webzines puissent en vivre, ce serait bien mais pas très faisable comme pour les groupes [Rires].
MI. Un dernier mot pour les M-I cyber lecteurs ?
Tristan. Restez Grind et visitez notre site... [Rires]
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Ajouté : Dimanche 15 Septembre 2002 Intervieweur : Blasphy De Blasphèmar Lien en relation: Sublime Cadaveric Decomposition Website Hits: 21074
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