ALL SHALL PERISH (usa) - Awaken The Dreamers (2008)
Label : Nuclear Blast / Pias
Sortie du Scud : 5 septembre 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : Deathcore Mélodique
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 36 Mins
Si vous vous imaginez qu’écouter Awaken The Dreamers, le dernier ALL SHALL PERISH, ne réveille que les rêveurs, vous vous fourvoyez lourdement. Parole de narcoleptique. Et pourtant, ce compact-disc qui sent bon le sable chaud de la baie de San Francisco fait preuve de moins de régularité que ses prédécesseurs. Pour ceux qui les situent encore assez mal, ALL SHALL PERISH, c’est cinq gros ricains shootés aux endorphines qui vous démolissent la trompe d’Eustache à gros coups de Deathcore trapu et tout-puissant. Ils font aussi parti de ces hordes qui ont du mal à feindre une nonchalance au moment d’évoquer les travers (géo)politiques de leur spacieux pays. Je vous laisse le soin d’interpréter à votre guise la pochette. Mais il y’a des symboles qui ne trompent pas, non d’un Beretta 92 !
Ici, nos petits ricains qui s’étaient fait remarquer sur Hate.Malice.Revenge et The Price Of Existence par leur capacité à ne pas se faire remarquer semblent revenir avec de bien meilleures intentions. On pourra sans doute leur reprocher une entrée en piste trop banale, mais certainement rien d’autre. A partir de « Never… Again », la donne change. Les cadences deviennent plus lourdes, Chris Storey sweep avec sa 7 cordes comme un petit fou. Et l’effet est garanti ! Comme si la métamorphose n’était pas suffisamment radicale, avec un sens de l’harmonie retrouvé, les californiens ont de surcroit la merveilleuse idée de produire ça et là des « ballades-core ». Ainsi, la féérie de « Memories Of A Glass Sanctuary » opère. Le tempo est empreint de spleen, le chant protecteur. ALL SHALL PERISH tombe le masque. Eux qui paraissaient destinés à s’éventrer à jamais sur des compos brutales font preuve d’un talent novateur et inattendu au moment de calmer le jeu. Avant de repartir de plus belle dans des plages possédées, mais toujours sujettes à une once de musicalité. Que ce soit au niveau de la batterie, qui malgré la nécessité de blaster à tire-larigot trouve le temps de nous offrir quelques inspirations solitaires ou du chant, capable de tomber dans des intonations plus propres (« Awaken The Dreamers » ou « Songs For The Damned »). Ce groupe là a définitivement franchi un pallier en produisant un album aux antipodes de ce qu’ils ont déjà pu réaliser. Pas de place au hasard, pas de vulgaire remplissage. Tout est agencé sans heurts. Le rapport triangulaire entre surface exploitable/espace vital/ergonomie est étudiée comme dans un des meilleurs épisodes de D&CO. Et le mieux, c’est que la mégère ménagère hystérique de Valérie Damidot n’y est pour rien. Jouissif.
Finalement, même les fans de la première heure ne pourront leur reprocher leur tolérance vis-à-vis de compositions plus posées, réussies comme elles le sont. On remerciera donc chaleureusement ALL SHALL PERISH de nous livrer une prestation aussi accessible, intelligente et efficace. Never… Again ! Never… Again ! Never… Again ! AGAIN !!!
Ajouté : Mercredi 24 Septembre 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: All Shall Perish Website Hits: 10715
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