SACRED DAWN avait sorti, en 2006, un album autoproduit qui s’intitulait Gears Of The Machine. Après une petite vie, et surtout la découverte d’un label, le groupe ressort l’album, totalement remasterisé, en modifiant l’ordre des titres et en ajoutant un nouveau morceau. Il devient donc, Gears Of The Machine… A New Beginning, pour lui donner un nouveau souffle.
Mettons les choses au clair tout de suite, que ceux qui ont pu lire ici ou là que le groupe naviguait dans un Metal Progressif se détrompent. Il n’y a pas de côté Progressif sur cet album. C’est du Heavy bien lourd avec une tendance Power qui démonte plutôt bien, mais rien dans les morceaux ne permet d’affirmer une quelconque accointance du groupe avec le Metal Progressif.
Une fois cette surprise passée, on peut écouter les morceaux tranquillement. SACRED DAWN aime bien les tempos pas trop rapides. Quelques accélérations apparaissent de temps à autre dans leurs titres (« Gears Of The Machine »), mais c’est généralement du mid tempo. Ensuite, on a de lourdes parties rythmiques. Cela tend parfois vers du Heavy vieille école à la IRON MAIDEN, comme sur « Devil Went Down To Georgia », mais en général, c’est assez tendance actuelle. Le groupe aime bien aussi ponctuer ses morceaux d’introductions ou de breaks en guitare acoustique, histoire de donner du volume à l’ensemble. L’idée est bonne mais les effets utilisés sur les grattes ne sont pas forcément tout le temps les bons. « Hatred » est, selon moi, le morceau le plus porteur de l’album. Lourd à souhait, il permet au groupe de se mettre en avant. « Approval » et son riff légèrement oriental sonne aussi comme un des fers de lance de l’album. Passé ces deux morceaux, ils sonnent bien mais ne laissent pas de souvenir impérissable dans les esprits. Au niveau du chant, Lothar Keller a une belle voix mais elle manque de puissance sérieuse. Cela se ressent le plus sur un titre comme « White Road Black Sun » où la ligne de chant variée montre un peu les limites des capacités de Lothar.
SACRED DAWN permet de passer un bon moment, mais ce n’est pas le genre d’album que l’on réécoute encore et encore en savourant une liqueur tout juste sortie de sa fiasque.