BLOODBATH (se) - The Wacken Carnage (2008)
Label : Peaceville Records / Wagram
Sortie du Scud : 2 juin 2008
Pays : Suède
Genre : Swedish Death Metal
Type : Album
Playtime : Titres - Mins
DVD bonus présent avec le CD
Petit retour en arrière, nous sommes en 1992 et je prends dans ma musette militaire quelques substantielles canettes d’un nectar bien connu de tous les Metalleux. Et c’est bien dans la grand messe du Houblon que je pénètre lors de ce Gods of Grind Festival. Quelques cigarettes artisanales sont également là, mais c’est uniquement dans le but de rasséréner les auditeurs venus en masse en cette fin d’année scolaire. Personne n’avait encore vu une telle affiche, car sont réunis ce soir ENTOMBED, CARCASS, CATHEDRAL et CONFESSOR. Bien heureux celui qui serait capable d’expliquer la présence de ce dernier combo.
Quasiment personne ne sortira indemne de la salle tellement les prestations de chacun furent épiques et intenses. Il ne manque à l’appel de cette noire cérémonie que BLOODBATH. Et pour cause, tous les protagonistes se connaissent mais n’ont pas encore pris la légendaire cuite qui les emmènera à composer ensemble.
Le temps a eu son effet mais le groupe formé, faut-il le rappeler, de Mikael AKERFELDT au chant (OPETH), Anders « BLAKKHEIM » NISTRÖM à la guitare (DIABOLICAL MASQUERADE), Dan SWANÖ à la guitare (EDGE OF SANITY), Jonas RENSKE à la basse (KATATONIA) et enfin Martin « AXE » AXENROT à la batterie (WICHERY) nous revient en cette année 2008 avec une envie d’en découdre. Un Mini, un Live et un nouvel Album nous seront livrés au cours de ces 12 mois.
Et nous sommes réunis aujourd’hui mes Frères pour discourir de ce fameux exemplaire enregistré en public le 5 août 2005 au Wacken. Première et dernière prestation avec Dan SWANÖ. Le requiem s’ouvre par une introduction qui me replonge 16 années en arrière et me voici dans l’ambiance de l’époque. Les grattes possèdent ce son si particulier qui donne l’impression qu’un pachyderme te court sur le torse à chaque coup de médiator. La batterie n’a point d’éléments électroniques venant corriger les imperfections. La basse est chaude comme la braise et pousse tel un moteur lancé à pleine vitesse. La profondeur de la gorge du chanteur ne possède aucun égal, si ce n’est quelques pochettes de Dan SEAGRAVE. Et point besoin d’artifice pour planer ici, le voyage est grandiose et toutes les périodes du groupe sont couvertes. Que dire de la déflagration « Soul Evisceration » ? Une légère accélération par rapport à la version de l’album, mais surtout, tous les protagonistes semblent vivre ce titre ce qui lui donne un côté encore plus malsain. Nous avons également MIKAEL qui se transforme en Grand Maître de Cérémonie et ses interventions avec sa voix posée, rauque et chaude sont toujours en décalage complet avec la fureur qu’il met dans ses interprétations.
Est-ce que tu te rends compte que là, présents sur scène, nous avons trois des plus grands vocalistes que le Metal Extreme est eu en son sein. Et tous trois donnent le meilleur d’eux même pour rendre les couplets encore plus bestiaux que les interprétations originelles.
Alors bien entendu ce Cd possède quelques imperfections comme le fait de ne point trop entendre le public, ou bien encore ce larsen continu qui doit venir d’un réglage peu fin du Noise-Gate de Monsieur SWANÖ. Mais plutôt que de parler là de défectuosité ne pourrions nous pas dire Authenticité. Pas d’Overdubs ici Messieurs, tout ce qui s’est passé ce jour sur scène tu l’as dans les oreilles. Et si comme moi tu as du mal à en terminer avec ce morceau de bravoure. Si ce que tu viens d’entendre te laisse sur ta faim, il te reste toujours dans le boîtier cristal le Dvd.
Et tel le missel de mes croyances passées, je prends ce dernier objet et le glisse avec crainte dans mon cher lecteur. Le visuel est fort (une mauvaise note à Mister AXE qui ne joue pas le jeu), le son est tel qu’il devait être dans la fosse puissant et destructeur. C’est en voyant le Sieur AKERFELDT et son léger manque d’assurance que je me remémore le comment il est arrivé ici. En effet à cette époque il n’avait pas participé à l’enregistrement de l’album précédent. Ce qui explique sa position souvent voûtée vers le sol, puisque ce dernier lit les textes collés sur ce dernier. Il faut dire également qu’il s’agit là de son premier Live sans sa guitare. Regarde bien sa main gauche, pendant trois morceaux il ne sait quoi en faire et il lui faudra attendre l’envoûtement pour se défaire de ce membre amputé. DAN est simplement en transe, et c’est dans cette tenue de guitare qui n’appartient qu’à lui, qu’il se montre joviale comme jamais. La section rythmique est impériale et c’est une machine de guerre à laquelle nous avons à faire là. BLAKKHEIM est quand à lui le véritable chef d’orchestre du groupe. C’est lui qui rappelle à l’ordre chacun de ses sbires lorsque ceux ci se permettent des interventions trop longues.
Le tout est magnifiquement monté et même si il n’y a aucun menu interactif l’ambiance générale est retranscrite à travers l’écran.
Tout ici sonne Death Metal, tout ici rend hommage au Death Metal, tout ici est le Death Metal !
Et l’erreur commise en 1992 est réparée, tout est dit !
Ajouté : Lundi 04 Août 2008 Chroniqueur : Oncle Machin Score : Lien en relation: Bloodbath Website Hits: 13057
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