Ce n’est vraiment pas très gracieux de vouloir tuer des gentilles petites majorettes les gars ? Et ouais, ce groupe s’appelle tout simplement KILL CHEERLEADER ! Un membre de ce quatuor canadien aurait il été dans sa prime jeunesse repoussé par une douce et tendre majorette en culotte courte bien moulée ? Allez savoir…Quoi qu’il en soit, KILL CHEERLEADER est un jeune groupe existant depuis 1999 et formé à Toronto.
Grandement influencé par des groupes de légendes de la scène Punk ou de Heavy Rock comme THE STOOGES ou GUNS’N’ROSES, le combo canadien s’est forgé un univers personnel panachage de Punk, de Garage et de touches Metal pour aboutir vers une sorte de Sleaze Rock énervé bon chic bon genre. Responsables d’un EP en 2001 intitulé Cheerleader 666-Gutter Days, les nord américains sont tout bonnement et fièrement présentés comme le meilleur groupe de Rock depuis les Guns’ selon les dires du père Lemmy Kilmister ! Quel grand effet d’annonce pour le leader de MOTORHEAD auquel on a du mal à y prêter un quelconque crédit, surtout après s’être enquillé vingt écoutes de ce premier opus de KILL CHEERLEADER, All Hail, produit par le groupe lui-même.
Alors oui, les compositions des quatre canadiens adorateurs de poudre blanche sont comme vous pouvez l’imaginer crasseuses et minimalistes, là où la simplicité et l’efficacité sont les principaux mots d’ordres des quatre compères. Douze titres accrocheurs qui nous rappellent les glorieuses heures du Sunset Strip où évoluaient les mythiques MOTLEY CRUE et autres GUNS’ (encore eux). Les quatre musiciens s’évertuent donc à exécuter un Sleaze Rock endiablé, grunge et rêche. Le combo délivre en conséquence un album homogène, trop homogène serait-on tentés de dire car il apparaît difficile de mettre la main sur un titre plus attirant qu’un autre. Tel est le défaut majeur de la galette des tueurs de majorettes. Certes, le groupe offre quarante minutes agréables mais qui au final s’envolent en fumée. Pas facile de vouloir jouer aux apprentis STOOGES ou RAMONES. KILL CHEERLEADER sait y faire, il ne leur manque plus que le petit plus qui leur fera écrire de meilleurs morceaux.
Un premier album pas si mal que çà en fin de compte, et qui aurait pu être de bon augure pour la suite mais le groupe s’est séparé en 2004 à cause de ses problèmes de drogues. Ah, ce bon vieux démon de la ligne blanche ! Un premier album en guise d’épitaphe pour ces quatre adolescents dont la cocaïne aura mis fin à leurs plus grands espoirs de gloire ! R. I. P.