DOWNSET (usa) - Downset (1994)
Label : Polygram
Sortie du Scud : 12 juillet 1994
Pays : Etats-Unis
Genre : Hardcore
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 34 Mins
J’ai découvert DOWNSET à la suite de la sortie de leur premier album alors qu’ils passaient au Zenith de Paris en première partie de PANTERA, me semble-t-il. Je me rappelle que je m’étais pris une baffe monumentale en les voyants sur scène et que j’avais donc foncé dés le lendemain chez mon disquaire pour lui soutirer cet album. J’avoue que j’avais alors été déçu. Je n’avais pas retrouvé l’énorme patate que j’avais pu découvrir en concert. Le son de gratte sur le disque n’est pas très poussé, il faut bien le dire. Puis, avec le temps, le souvenir du live s’est estompé et j’ai pu apprécier cet album à se juste valeur. Parce qu’il faut bien avouer qu’il est plus que correct, cet album. Bien sûr, le son de gratte n’est pas énorme mais permet des jeux parfois un peu plus groovy, et il est bien soutenu par la basse, qui elle est bien présente.
DOWNSET c’est donc une guitare parfois syncopée qui distille de bons riffs tout au long des dix morceaux, une basse bien présente et audible, une batterie qui casse pas des briques mais qui est là où on l’attend et un chanteur qui hurle tout autant qu’il rappe. A cette époque, RAGE AGAINST THE MACHINE avait sorti son premier album peu avant et on leur comparaissait tout ce qui ressemblait à du Metal avec du Rap en d’dans. Pourtant, DOWNSET n’a rien à voir avec le groupe de Morello.
Déjà, tout commence avec la pochette qui est on ne peut plus explicite. Un homme bâillonné par le drapeau américain, les mains derrière la tête et un bandeau sur lequel est écrit « Lie » sur les yeux. Bref, l’idée qu’on se fait du club Med’. C’est donc certain que DOWNSET ne va pas nous conter les histoires de Nicolas et Pimprenelle. Et c’est « Anger » qui entame les hostilités. Ce titre, avec son chant qui monte petit à petit à mesure que les instruments entrent dans le morceau est l’hymne du groupe. Il reste dans les têtes et on a envie de hurler « Anger » nous aussi. Pour se soulager. Pour se défouler. « Ritual », titre qui parle de viol, entre autre, est bien sombre et pesante, malgré les petites notes qui pourraient paraître gentillette en début de morceau. « Downset » possède un des meilleurs riffs de cet album, malgré le bordel du début du morceau (assez inutile, on peut le dire). C’est puissant et c’est le genre de riff qui permet au flow de Ray Anthony Oropeza de prendre toute son ampleur. Dans son ensemble, l’album est lourd et étouffant, oppressant. Les thèmes des morceaux ne font pas dans la dentelle et on n’entendra pas parler de quête épique pour sauver une damoiselle en petite tenue et en détresse. Ça appuie là où ça fait mal et où on a besoin pour se bouger le fion et se sentir un peu concerné par ce qu’il se passe autour de nous.
Downset est un véritable brûlot à lancer à la gueule de ceux qui se croient intouchables et tout permis. Et c’est aussi un album qui n’a pas pris une ride. Malheureusement, les sujets qu’il traite sont toujours d’actualité.
Un album à découvrir pour tous ceux qui apprécie le Hardcore engagé et qui ne sont pas rebuté par l’incursion du Rap dans le Metal.
Ajouté : Mardi 08 Juillet 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Downset Website Hits: 12215
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