GRIMBANE (ca) - Let The Empire Fall (2008)
Label : Moribund Records / Season of Mist
Sortie du Scud : 2008
Pays : Canada
Genre : Black Metal
Type : Album
Playtime : 15 Titres - 42 Mins
La première fois que j’ai pu contempler de près la pochette du dernier GRIMBANE, j’ai pensé : « bingo, encore un truc à mettre en pétard un cureton ». On y distingue en effet la fameuse croix sur laquelle fut cloué le Christ transportée par… un mec assis sur un cheval doré (?), une sorte de Graal cyclopéen avec une braguette transversale (??) qui surplombe un champ de bataille. Le tout sous le regard inquisiteur de la célèbre faucheuse grimée en Saint-Nicolas avec des nœuds de pendu accrochés à la crosse (???). J’ai comme l’impression que le type qui à pondu ça sortait d’un mutisme carabiné où il aura eu le temps de cogiter des lustres durant sur le thème de la laideur. Soit. Au moins, on sait à quoi s’attendre. Pour la biographie, on repassera puisqu’on sait à peine qu’ils viennent du Canada, qu’ils se sont rassemblés en 2007, qu’ils en sont à leur premier jet, que le bassiste à pour pseudonyme « Madonna Slayer » et que « you WILL be possessed by Let The Empire Fall ». Enfin, c’est ce qui est écrit…
On repassera donc pour la bio. Pour la qualité aussi. Hormis un avant-propos poisseux et dérangeant (ambiance à la Texas Chainsaw Massacre version 1974) rien de bien original. Ah, si ! Des voices-over à tire-larigot. Mais pas vraiment du style « you’re listenning to the new GRIMBANE album ». Nan, les gars ont eu l’ingénieuse idée de créer une intro pour quelques uns de leurs titres. Des dictées blasphématoires où on apprend que les chrétiens sont tous des cons et que Dieu est comme l’éléphant rose, présent dans les fantasmes de qui veut bien croire en lui. Ce pauvre Parmenides et son « Ex Nihilo Nihil » en fait actuellement du cheval d’arçon dans sa sépulture. Toute cette originalité débordante n’a que pour mérite de saucissonner en rondelles une rondelle pauvre, si pauvre que même Gérard le clochard en passerait pour Crésus (vous attendiez une partie de l’anatomie intime ?), lui et sa binouze premier prix. Je commence sérieusement à en avoir ras la chaussette que, sous prétexte de vouloir rester underground, on sorte des brûlots linéaires enregistrés dans un répondeur. Les morceaux se ressemblent quasiment tous (y’a bien « Cauldron Of Burning Iron » pour étoffer le niveau m’enfin bon…). Les structures sont toutes calquées les unes sur les autres, la batterie est amorphe, les riffs sont lymphatiques. Y’a que la voix qui à du peps. Enfin, autant de peps qu’un calamar ivre mort. Grand amateur de voix caverneuses et plaintives, je relève que là, ça relève de l’amateurisme le plus total. Mais c’est bien connu, plus c’est de bas étage, mieux c’est… Nan messieurs, pour moi, demander de l’argent pour du bas étage, c’est de l’arnaque ! Allez, seul point positif, le choix du label (et surtout son nom), vraiment judicieux et concordant. A peine né et déjà moribond.
« You WILL be possessed » ? Aaaaah, mais fallait le dire que ça s’adressait aux flammes de ma cheminée !
Ajouté : Mercredi 02 Juillet 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Hits: 10403
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