DAYLIGHT DIES (usa) - Lost To The Living (2008)
Label : Candlelight Records / Season of Mist
Sortie du Scud : 30 juin 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : Death / Doom Metal Melodique
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 51 Mins
Etre un des premiers à chroniquer le nouveau full-lenght de DAYLIGHT DIES, ça n’a pas de prix. Pour tout le reste, il y’a vous savez quoi. N’empêche que si on m’avait dit ça il y’a deux mois encore, je vous aurez envoyé paître avec un sourire désabusé en coin. Et voilà qu’aujourd’hui je me retrouve en tête-à-tête avec un Lost To The Living dont je vais une bonne heure durant me délecter. Pour ceux qui n’étaient pas au courant, DAYLIGHT DIES c’est une bande de cinq ricains qui pratiquent un Death/Doom lourd et torturé. C’est aussi trois albums dont un Dismantling Devotion couronné par beaucoup comme le meilleur enregistrement de 2006. C’est dire si les membres du groupe avaient un peu la pression lorsqu’il était question de remettre le couvert.
Mais quel couvert ! Loin du kit plastifié, les étatsuniens dressent ici un véritable banquet royal. La première complainte, « Cathedral » est d’une profondeur abyssale. Elle précède à merveille le « hit » qu’est « A Portrait In White ». Tout en mélancolie, il introduit le concept de la remise en question permanente, de la dépression voir du suicide. Dès thème morbides utilisés comme leitmotiv par un combo désormais connu pour ça. Au fil des pistes, on parvient à sentir qu’en deux années, DAYLIGHT DIES à acquis un certain style et une maturité. La capacité de varier, d’aérer (avec des pistes douces et planantes comme « Last Alone »), de proposer tout en préservant ces atmosphères froides, c’est un apprentissage de longue haleine dont les zicos ont vite fait fi depuis bien longtemps. Les rythmes sont pesants, les guitares plaintives, le chant empli de mal être. Un déséquilibré en plein doute pourrait être amené à provoquer sa fin. Et que dire du chant clair du bassiste Egan O’Rourke qui fournit une profondeur ahurissante au travail de composition. Le style n’est pourtant pas nouveau et parmi les influences, on retrouve des iguanodons de la scène tels OPETH, KATATONIA, NOVEMBERS DOOM mais aussi CATHEDRAL, SWALLOW THE SUN ou plus succinctement, THE VISION BLEAK ou AGALLOCH. Avec une palette comme celle-là et des pinceaux déjà bien aiguisés, difficile de ne pas faire aussi bien qu’un Guernica, révolution en son époque. Le paradoxe à voulu que, pour finir leur brûlot, « les lumières du jour mourantes » aient intitulé la dernière ode « la lumière du matin ». Comme quoi, il doit toujours y’avoir un lendemain. Un contre-pied parfait à ceux qui nuancent encore avec difficulté art et monde réel.
L’attente aura été interminable, le résultat est à la hauteur des espérances. Sublime pour ne pas dire sublissime. DAYLIGHT DIES est un groupe sur lequel il faudra compter quand il s’agira de bâtir le Metal de demain. N’en déplaise aux éternels optimistes.
Ajouté : Vendredi 20 Juin 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Daylight Dies Website Hits: 12055
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