We Are The Nightmare… Non, ce n’est pas le dernier album de ROB ZOMBIE. Pourtant, avec un tel titre et une pochette comme celle-là (trois streumons dégueulasses qui semblent vouloir nous faire passer un sale quart d’heure), on aurait pu croire au retour du plus gore des rockeurs. Et Non, We Are The Nightmare est simplement le nouvel album d’ARSIS, un groupe américain de Death ultra technique. Et quand je dis ultra technique, ce n’est pas un superlatif trop fort. Il faut imaginer des plans qui se succèdent à une vitesse ahurissante, des rythmiques que votre poignet n’imaginerait même pas en présence d’un camion de femmes offertes à lui les jambes écartées, des envolées de manches que ne renieraient pas les plus fous des gratteux de Metal Progressif et une batterie sur laquelle on n’arrive pas à trouver le bouton « OFF ». Tout ça mélangé donne des morceaux rapides, techniques et souvent difficiles à appréhender aux premières écoutes. C’est alléchant, non ? Et pourtant… Même si on ne peut enlever à l’album les morceaux qui sont prenants (« We Are The Nightmare », « Shattering The Spell », « Failure’S Conquest » ou encore « My Oath To Madness »), on ne peut cacher une certaine lassitude à la longue, comme si notre cerveau ne pouvait plus emmagasiner autant d’informations en si peu de temps. Et même si chaque morceau ne semble pas bancal, tous les plans présents s’enchaînant à merveille, se prendre dix morceaux aussi riches fait l’effet d’un kouign amann, c’est toujours un peu trop.
Parlons un peu des musiciens. Déjà, il paraît qu’il y a un bassiste dans le groupe, mais vous ne l’entendrez jamais. Ensuite, les deux gratteux sont vraiment impressionnants de technique et de virtuosité. Vraiment bluffant. Seulement, il faut aussi savoir se poser par moment. Mais la palme est quand même à décerner à Darren Cesca derrière ses fûts. Ce gars-là n’arrête pas une seule seconde. Alors, c’est certain, il maîtrise tout à la perfection et il n’y a pas un seul break ou un seul blast qui ne soit pas parfaitement exécuté. Seulement lui aussi n’a pas appris à se maîtriser et à réfréner ses baguettes le temps de quelques mesures. Et c’est bien dommage parce qu’au final, il étouffe son propre jeu, sans parler des autres membres du groupe.
On se retrouver donc avec un Death technique vraiment bien fait, mais qui aura du mal à tenir la longueur de l’écoute tellement la richesse des morceaux est trop importante. On préfère en prendre juste une chtite part. Après, c’est plus régime…