Il y a comme ça des choses qui ne trompent pas.
Et c’est pourtant avec beaucoup d’impatience que je me suis jeté sur cette nouvelle trace discographique. Car après un très bon Unhallowed (2003) je ne pouvais que me réjouir de voir cette nouvelle offrande arriver dans les bacs. Cependant un petit mouvement de recul m’a pris lorsque j’ai jeté mon premier regard sur l’infâme pochette de cet opus. En mon fort intérieur je suppliais les musiciens de n’avoir pas fait du contenu ce qu’ils avaient fait du contenant. Autant vous le dire tout de suite c’était peine perdue et mes oraisons n’y ont rien changé.
Ce Miasma est à l’image de sa cover, insipide, linéaire et sans relief. Sur les dix titres qui forment ce tome, seuls deux tirent leur épingle du jeu. Le Power-mélodique « Dave goes to Hollywood » et le titre éponyme « Miasma ». Pour le reste quelques bribes sont encore viables comme le refrain de « Flies » ou les intros de « Statury Ape » et « A Vulgar Picture ».
Mais comment expliquer cette nonchalance stylistique, cette errance après le tel coup de semonce qu’était son prédécesseur. Peut être l’explication est-elle à chercher dans la bio fournit par le Label, où on peut lire en toutes lettres "Metalcore" dans la case définissant le style. Serait-on en face d’une évidence d’interventionnisme ? Même la production est lissée et tend à prouver ma suspicion.
Ma déception est à la hauteur des attentes que je plaçais dans ce combo.
Je ne peux croire que l’histoire commencée en 2003 ait déjà écrit son épitaphe.
Un autre aurait mérité meilleure note mais pas THE BLACK DAHLIA MURDER !