WARLOCK (de-usa) - Triumph And Agony (1987)
Label : Vertigo
Sortie du Scud : 5 septembre 1987
Pays : Allemagne / Etats-Unis
Genre : Metal FM
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 37 Mins
Pour le Heavy Metal, Doro Pesch est un monument. Ce petit bout de femme tout de cuir vêtue a toujours tout donné pour cette musique que nous affectionnons. Pourtant nous ne sommes pas nombreux à nous souvenir de l’impact qu’a eu la (courte) carrière discographique de WARLOCK sur notre Walkyrie préférée. Après avoir fait ses armes au sein de SNAKEBITE, Doro Pesch a rejoint les rangs de WARLOCK, pour les albums que l’on sait : le brut de chez brut Burning The Witches (1984), le mitigé Hellbound (1985), le métallique et presque parfait True As Steel (1986) et enfin son magnifique chant du cygne Triumph And Agony (titre révélateur d’un groupe qui savait sa fin proche ?…).
Pour ce quatrième album, la belle et le batteur Michael Eurich font figure de survivants puisque le line-up de WARLOCK n’a plus rien à voir avec celui des débuts, sachant que même le guitariste et fondateur Rudy Graf a quitté le navire … Néanmoins cette nouvelle formation n’a rien envier aux précédentes, d’autant que WARLOCK s’installe aux Etats-Unis et s’associe au producteur/compositeur Joey Balin pour le meilleur.
Histoire quand même de ne pas oublier que WARLOCK donne dans le Heavy Metal, Triumph And Agony envoie la sauce d’entrée avec l’hymne par excellence, « All We Are ». Ses chœurs rageurs et fraternels qui chantent « All we are, all we are, we are all … all we need », cette grosse caisse assourdissante qui déboule, ce mur de guitare qui balance un riff implacable, et enfin l’arrivée de la reine Doro … je ne sais pas vous mais moi j’ai toujours le frisson en écoutant ce morceau. On tape du pied, on s’époumone à répéter ce refrain, le meilleur du Heavy des eighties est condensé ici. Définitivement mon titre préféré de WARLOCK avec le « All Night » sur Hellbound.
Comment ne pas évoquer aussi le rôle du guitariste Niko Arvanitis, formidable soliste, et qui signe deux titres avec le tandem Pesch/Balin, dont « Kiss Of Death » : introduit tout en douceur sous une lune menaçante et un hurlement de loup lointain, avant d’exploser à la manière du « Fever » de JUDAS PRIEST, cette chanson met en avant toute la sensualité de Doro (cette voix …), qu’elle soit érotique (« by the light of the moon, I feel a strange desire ») ou fatalement mortelle (« I have no mercy », « I bring the kiss of death »).
L’autre bonhomme de ce disque, car Doro a toujours su s’entourer des hommes qu’il fallait, c’est Joey Balin. Composant toutes les chansons avec la miss Pesch, il apporte à WARLOCK la petite touche nécessaire pour transformer une bonne compo en titre imparable. Du coup, Triumph And Agony se veut plus mélodique, plus accrocheur, plus racé. Il n’y a rien à dire quant à cette approche que l’on pourrait qualifier de « commerciale », tellement le style de WARLOCK et la voix de Doro sont ici sublimés. Exemples parfaits du fruit de leur alliance : les futurs classiques « I Rule The Ruins » et « East Meets West ». Et même si l’album va plus ou moins au même rythme, excepté sur le speedé « Touch Of Evil », la recette appliquée par Balin est diablement efficace.
On dit toujours qu’un grand album s’achève par un pur moment d’émotion. Triumph And Agony ne déroge pas à la règle. Doro et Joey Balin osent la ballade chantée en Allemand (« Für Immer » qui signifie « pour toujours »), magnifique, absolument réussie.
Triumph And Agony, « Für Immer » dans mon cœur.
Ajouté : Lundi 09 Juin 2008 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Warlock Website Hits: 10027
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