HIDDEN IN ETERNITY (FRA) - On the Ninth Day (2006)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : mai 2006
Pays : France
Genre : Doom / Death Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 40 Mins
J’ai le plaisir de venir offrir aujourd’hui aux yeux du monde le premier album de HIDDEN IN ETERNITY, un groupe de Doom/Death qui se cache non seulement dans l’éternité mais d’abord et surtout dans la région de Pau, lieu peu réputé pour ses groupes de Doom. La formation, emmenée depuis sa création par Néréïde (chant/guitare) et Leiccanthroppe (clavier) affiche déjà 7 années d’existence mais a subi pendant tout ce temps de nombreux changements de musiciens. C’est désormais un sextet. Alors qu’en est-il de ce « On the Ninth Day » sorti il y a un peu plus d’un an et demi ? Hé bien, tout d’abord nous nous trouvons face à un visuel assez dépouillé, sobre et sombre à la fois, avec un livret qui ne nous donne que peu d’informations en dehors des photos des membres. Pour les paroles, je vous renvoie donc à leur site Internet qui est lui assez complet. Touche lecture. L’album débute avec une introduction pour le moins originale, des nappes de clavier assez sombres ornées de quelques notes de pianos qui sonnent comme une sorte de comptine menaçante, impression renforcée par les voix chuchotées féminines et masculines. C’est avec « Und Gleich » que la musique d’HIDDEN IN ETERNITY commence à se dévoiler véritablement : Du Doom/Death agrémenté de violon, de claviers et de chant féminin, éléments qui permettent d’entrée de jeu une richesse sonore plus importante que dans le Doom traditionnel, par exemple. Mais je pense que cette musique va vraiment s’adresser aux amateurs les plus aguerris du style car, malheureusement, l’ensemble est plombé par une production assez terne et déséquilibrée, notamment sur certains passages où le clavier et le violon prennent trop le pas sur le reste. L’exécution également devient un peu brouillonne lorsque le tempo se fait plus enlevé et cela ressort d’autant plus que les parties les plus écrasantes me paraissent les plus maîtrisées, par exemple lorsque la guitare martèle ses accords accompagnée par un violon valétudinaire du meilleur effet.
Un élément que j’aime beaucoup est la voix de Moonlill, très douce comme pour mieux accompagner nos derniers instants. On est là à cents lieues de toutes les pseudo-cantatrices du Metal symphonique et de leurs vaines démonstrations, l’émotion est palpable dans cette voix fantomatique parfois tremblante mais toujours juste. Et ce ne sont pas les grondements funèbres de Néréide qui viendront nous rasséréner… Ils ne s’effaceront d’ailleurs que sur « The Lost Waterfall », outro guitare/violon/voix féminine à la tonalité tragique.
Alors que dire ? Cet album est jonché de bonnes idées car ce groupe a un talent certain pour les mélodies désenchantées mais il manque quelque chose, et ce quelque chose c’est la grosse production dont tous les groupes de ce style se parent désormais pour terrasser l’auditeur. En ajoutant à cela une rythmique un peu plus travaillée et rigoureuse et des sons de clavier un peu moins "cheap" on pourrait obtenir là quelque chose d’excellent dans le style. J’ai donc vraiment envie de conseiller au groupe de casser sa tirelire pour sa prochaine production : le jeu en vaut la chandelle !
En attendant, jetez-y une oreille un jour où vous n’aurez pas le moral, c’est une bande-son idéale.
Ajouté : Samedi 07 Juin 2008 Chroniqueur : Zegogo Score : Lien en relation: Hidden In Eternity Website Hits: 22545
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