Avec Zwischen Asgard Und Midgard, les allemands de THRUDVANGAR abordent un sujet qui a été exploité de nombreuses fois dans le Metal : les vikings. Seulement, là où certain adoptent une démarche épique ou festive pour présenter les valeureux guerriers et leur civilisation, les allemands lui ont préféré un Black Pagan un peu aseptisé, de temps en temps hypnotique mais le plus souvent soporifique.
« Thor » commence pourtant avec un rythme soutenu mais l’utilisation abusive, monotone et peu inspirée de la double en fait finalement un morceau assez plat. « Bärenpelz Und Wolfsmantel » démarre, pour sa part, plus comme un morceau de Doom. Et je dirai que ce sont dans ces passages que le groupe s’en sort le mieux, en ce qui me concerne, et qu’ils arrivent à éveiller un intérêt pour leur musique. Parce que dés qu’ils partent dans quelque chose qui se veut un peu plus mélodique (« Runenstein ») et que le chant se fait susurré, cela devient ennuyeux. La faute n’est à rejeter sur personne mais plutôt sur tout le monde. Les guitares choisissent la facilité dans leurs rythmiques. Le clavier n’est présent que sous formes de nappes. Et encore, quand on l’entend ! Le chant est un peu trop monotone dans son intonation Black. Et la batterie met la cerise sur le gâteau en utilisant des ponts à outrance sans être véritablement capable de reprendre le rythme correctement par la suite. On le remarque vraiment sur « Heim wärts », mais c’est à peu près vrai sur tous les morceaux.
Pourtant, avec plus de dextérité au clavier, un chant moins endormi et une hargne mieux exposée, le tout aurait pu donner quelque chose de sympathique, sans même changer les compositions. Mais on a plus l’impression que les membres du groupe se sont ennuyés à faire cet album qu’autre chose. Même des groupes de Doom arrive à faire passer plus d’énergie dans leurs compositions que THRUDVANGAR. Bref, c’est une déception parce que cela ressemble à un bête gâchis.