NASUM n’est plus depuis la fin 2004. La cause à non pas des divergences musicales, querelles entre musiciens ou batailles juridiques, mais à cause du Tsunami qui a emporté le frontman du groupe, le leader chanteur guitariste Miesko. (RIP). Alors on peut se demander quel est l’intérêt de sortir aujourd’hui un Live de 25 minutes enregistré à Osaka, au Japon nommé Doombringer… et bien on s’en fou, ce n’est pas cela qui nous intéresse ici ! NASUM c’était un des leaders de la scène grindcore, doté d’une belle technique et d’une violence musicale rare, le groupe s’était hissé à la hauteur de NAPALM DEATH.
Et ce n’est pas ce live qui va me contredire, bien au contraire. Faisant l’impasse sur le dernier album du groupe (Shift), les 16 titres de ce live surprennent en premier lieu par la qualité du son, car mettre sur bande son un concert de Grind, ce n’est pas gagné d’avance ! L’interprétation du concert du soir est sans faille, on peut légitimement se demander si tout ceci n’a pas été retravaillé en studio, car ce qui est dommage c’est que l’on n’entend presque pas le public. Enfin bref, cela fait plaisir d’écouter un « Just Another Hog » bastonner, un « Scoop » écraser tout sur son passage, ou encore un « A Welcome Breeze Of Stinking Air » défoncer les tympans de tout l’auditoire. Les ralentissements de tempos ne sont que des prétextes pour valoriser la furie qui se dégage de tous les titres de NASUM. Dépassant rarement les 1 minutes 30, (ben oui c’est du Grind), tous les titres de ce Doombringer sont un véritable témoignage de brutalité.
Pour ceux qui comme moi, n’ont et n’auront jamais eu le chance de voir NASUM sur scène, ce Doombringer permet de se rendre compte de la qualité de ce groupe en Live : carré, efficace, d’une énergie fulgurante et surtout communicative. Evidement tout ceci n’aurait été possible sans des compositions violentes et techniques exécutées de mains de maître.
Vous l’avez compris, Doombringer ce dernier enregistrement de NASUM doit servir de testament à un groupe de qualité dont les compos sont surpuissantes et inspirées. Cet opus vient donc compléter une excellente discographie qui aura été trop vite écourtée.