Y aurait-il un lien entre DSK et le politique socialiste Dominique Strauss Kahn ? Pas sûr car l’histoire de DSK, groupe français de Death à l’accent Grind anciennement nommée DESCAMISADOS commence en 1997 du côté d’Amiens en Picardie. Ils deviennent DSK en 2000 alors qu’entre temps, ils éditent une première démo In Cold Blood qui leur attirera de bonnes critiques et leur permettra de tourner en première partie de grands groupes.
DSK affectionne plus particulièrement déverser sa rage et sa fougue à travers leur mix de Death, de Hardcore et bien sûr de Grind, ressemblant en quelque sorte à un panachage plus que probable mais écrasant entre NAPALM DEATH et DYING FETUS. Avec ce From Birth, dont il s’agit du premier album pour ce groupe de Grind / Ultra Death comme ils aiment à se faire appeler, nous sommes en plein terrain conquis. Comme signalée précédemment, l’influence principale du combo amiénois reste avant tout NALPALM DEATH, avec en guise de clin d’œil une reprise du titre des anglais «Walls of Confinement» tiré de l'EP Mentally Murdered truffée d’influences Hardcore intéressantes. De ce fait, DSK martèle de ses cadences frénétiques et diaboliques.
Les picards dévoilent de bonnes choses d’un point de vue techniques, construisant un opus assez varié et avec des morceaux bien structurés, oblongs et sophistiqués, ce qui dénote par rapport à l’urgence et à l’envie d’expédier inhérente aux titres Grind. Si le son est quelque peu faiblard et ne rend pas hommage à la qualité des titres de la rondelle, on ne peut qu’être tenté par les premières minutes des titres tels que «Alive but Broken», une explosion de Death Thrash ultra-virulente. Quant à «My Fist», c’est le titre coup de poing de l’opus. On entend aussi des compositions distinctes et un plus déroutante avec ces claquements de mains et ses riffs issus du Thrash comme on peut l’entendre sur «My Eyes Are Corrupted». La piste «Repudiate» s’en sort elle avec un riff roulant au super sans plomb. Simpliste mais super efficace. «Suffer is Mine» est quant à lui un excellent titre vigoureux sans fioriture avec de bons growls comme on les aime et à la rythmique tribale. Bref, en somme, du mosh pit et du démembrement assurés.
DSK propose ainsi cinquante bonnes minutes de boucherie sans ennuyer l’auditeur, une prouesse dans le genre. Premier album fort bien tourné de la part du combo français. Avec une meilleure production, il y a fort à parier que ce groupe ira loin.