Un bon album de Thrash, dans la plus pure tradition de la fin des 80’s, ça vous dit ? Première sortie du label 666 Production, BREAKDUST inaugure ce qu’on espère être une longue série, puisque la qualité est déjà eu rendez vous. Certes, Mutilated Earth n’est pas exempt de défauts, mais la fraîcheur de l’ensemble fait plaisir à entendre.
De riffs trapus en breaks couillu, BREAKDUST passe en revue tout ce qui constitue l’apanage des grands du cru. Alors certes, l’originalité n’est pas de mise, le chant monocorde peut se révéler lassant à la longue, et l’accent anglais rappelle les grandes heures de FISC ou DEMON EYES, mais n’attendons pas la perfection à chaque coin de rue, et sachons savourer la spontanéité bienvenue de cette galette.
Un peu early NO RETURN, période Psychological Torment pour la simplicité des rythmiques et la franchise des vocaux, voire GORGUTS version light pour les passages les plus Death, comme sur « Growth Of Intolerence », et son intro bien sentie, on trouve de tout chez BREAKDUST.
D’ailleurs, et il est important de le signaler, les intros sont particulièrement soignées la plupart du temps, et amènent bien la trame principale des morceaux, en développant tout un climat de tension quasi palpable. En témoigne le fabuleux « The Malignant », pièce à dominante Heavy, ou le chant prend des intonations à la Marco NEVES, de TREPONEM PAL.
Alors que dire pour être concis ? C’est du Thrash bien sur, mais pas que. Du Death, mais tellement plus. C’est aussi très Heavy, mais contemporain.
Du AT THE GATES abordable ? Les licks à la tierce, trademark du grand MAIDEN occultent cette conclusion. Du ICED EARTH en plus costaud ? Les patterns rythmiques effrénés contredisent cette hypothèse.
Et si on faisait plus simple ?
Du BREAKDUST, tout bonnement !