Au pays du chorizo, la barbaque est reine. Et une fois qu’on a crucifié Miguel Indurain sur l’autel du bœuf de qualité, il reste encore à découvrir la tronche de la chanteuse de Mecano une fois qu’on lui a calé le dernier TU CARNE entre les oreilles (la queue a depuis longtemps disparu…).
Au départ, l’ambiance est bon enfant, les grimaces le disputent aux contractions faciales, mais on sent un certain potentiel de résistance à la douleur. Puis les pistes défilent, et le malaise s’installe.
Une femme avec une femme ? Non, une femme face à ses démons, le Death-Grind barbare, teinté de gore du meilleur ton, back to CARCASS, 1989. La pauvre est bientôt prise de convulsions, et se tord dans un torrent de mimiques à la Joe COCKER, estampillé Woodstock, 1969.
Il est vrai que la voix de Kojo lui rappelle de bien mauvais souvenirs, et même si les filtres déformants l’éloignent de la réalité (les sombres ruelles de Barcelone ne sont jamais bien loin, même si elle utilisait un pseudo...), les blast-beats furieux de Rober ont tôt fait de la ramener à sa pauvre condition humaine.
Chacun ses faiblesses me direz vous, mais TU CARNE n’est pas le genre de groupe à s’arrêter sur ce genre de considérations. Certes, le groove est là, ainsi qu’un certain feeling Crust-Hardcore, voire parfois, comme sur le magnifique « Cronica De Un Perturbado », un certain penchant pour les ambiances lourdes et dissonantes. Mais le but du jeu n’est pas d’amadouer, mais d’écarteler les pauvres victimes jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Et il faut admettre qu’à ce petit jeu, les quatre ibères s’en sortent à merveille, tant Culto A La Muerte fait passer le plus expérimenté des anciens employés d’abattoir pour un vulgaire écrivain de contes pour enfants. Ecoutez donc le cauchemardesque « « Oh !...Dios Mio!», et vous appréhenderez le fossé qui sépare TU CARNE de groupes grotesques tels que MORTICIAN, qui passent leur temps à confondre ultra brutalité, et bruitisme inoffensif.
On pourrait d’ailleurs établir un parallèle intéressant avec BRUJERIA, tant les deux groupes arrivent à créer des ambiances réellement inquiétantes tout en restant dans le cadre d’un Death-Grind paillard de bon aloi.
Mais à propos, qu’en est-il de la chanteuse de MECANO ?
Et où est ma tronçonneuse ?
Non, déconne pas c’était pour rire…..AAAAAAAAARRRRRRGGGHHHH !!!!!!!!!!