DIVINITY (ca) - Allegory (2008)
Label : Nuclear last / Pias
Sortie du Scud : 28 mars 2008
Pays : Canada
Genre : Death Metal Mélodique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 41 Mins
Quand on écoute pour la première fois Allegory, le premier album du groupe canadien DIVINITY, on a l’impression d’écouter un nouveau venu sur la scène déjà surchargée du Metalcore. Mais bon, il y a quelque chose quand même qui donne envie d’écouter une nouvelle fois, histoire de. Un truc qui chatouille et ne nous lâchera pas tant que cela ne sera pas fait. Aussi, on cède, pas à contre cœur, mais pas non plus la bite à l’air en chantant un love song dans les prés en compagnie de sa douce et tendre. Et puis là, les portes s’entrouvrent un peu plus et on peut commencer à apercevoir ce qui fait d’Allegory un bon album. Déjà, mais ça on s’en était rendu compte la première fois, les musiciens sont techniquement très bons. Ça enchaîne les riffs complexes avec dextérité et vitesse, le tout soutenu par une batterie destructrice façon char Panzer boosté par un techos furieux et revanchard. Les compositions sont elles aussi basées sur des structures complexes et alambiquées, variant les plaisirs et surprenant l’auditeur presque à chaque instant. Il faut donc plusieurs écoutes afin de pouvoir rentrer complètement dans les morceaux. Mais c’est le prix à payer pour savourer ce genre de musique. Alors oui, parfois on reconnaît des plans déjà usités par d’autres, moult fois, c’est vrai. Mais combinés avec la foultitude de plans et de riffs qui composent les morceaux, on ne peut pas dire qu’on a déjà entendu ça. Ce serait ne pas rendre hommage à DIVINITY et à leurs compositions et surtout une preuve d’une écoute en surface. Bien sûr, les cinq gars ne peuvent pas renier leurs influences, diverses et variées, mais ils ont su les digérer pour en sortir quelque chose de vraiment sympa à écouter, pour peu qu’on s’en donne la peine.
Ainsi « Modern Prophecy » commence par un riff Thrash façon ancienne mode qui met tout le monde d’accord. C’est lourd et soutenu et puis on se retrouve plus tard face à un break que n’aurait pas renié HELLOWEEN. Le tout entrecoupé d’innombrables autres plans. C’est d’ailleurs le morceau que j’ai trouvé le plus jouissif. On peut aussi noter des influences venant du Brésil (SEPULTURA) avec des sonorités distordues sur « Strain ». « The Diarist » possède quant à lui un riff Death old school en plein milieu du plus bel effet, entrainant à souhait.
Je n’ai pas parlé du chant de Sean Jenkis mais, tout comme pour ses compagnons, il est parfaitement maîtrisé, passant d’une vois gutturale à du chant clair puis revenant sur du growl puissant en un clin d’œil et sans démonstration inutile ou enluminures onanistes.
Alors oui, peut-être que DIVINITY n’est pas LA révélation de l’année mais bouder son plaisir en écoutant cette galette serait dommage. Elle en vaut vraiment le coup et possède de nombreuses facettes qui mettront longtemps à être intégralement décodées.
Ajouté : Jeudi 01 Mai 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Divinity Website Hits: 10199
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