SEPULTURA (br) - Roots (1996)
Label : Roadrunner Records
Sortie du Scud : février 1996
Pays : Brésil
Genre : Metal
Type : Album
Playtime : 15 Titres - 58 Mins
Après un Chaos A.D. qui fit beaucoup de bruit (dans tous les sens du terme), SEPULTURA revient avec un Roots très attendu. Qu’est-ce que le plus connu des boys bands brésiliens nous réserve ? On avait déjà décelé sur le précédent album une utilisation plus massive de rythmes tribaux, on s’attendait donc avec un titre comme celui-là à ce que le groupe soit revenu à des racines encore plus profondes. Dans un sens, c’est le cas, mais pas là où on les attendait. Tout commence donc par un « Roots Bloody Roots » qui déchire tout de suite sans oublier de nous faire fortement penser au riff de « Refuse/Resist ». Même genre de rythmique basique, même puissance. Du moins, en apparence. Parce qu’on sent que le groupe est allé bien bas dans les graves avec leurs guitares. Et c’est effectivement le cas. Accordé d’une telle manière qu’on a l’impression de jouer contre du beurre si on essaye de reproduire leurs morceaux. Personnellement, je n’ai pas trouvé que cela apportait grand-chose. Pire, lors de leur tournée, ils ont joué leurs anciens morceaux accordés de la sorte, et on ne les reconnaissait plus. Et puis, je n’ai pas trop compris ce petit break dans le morceau qui lui fait perdre toute la puissance chèrement acquise. Puis arrive un « Attitude » qui commence au berimbau. C’est sympa comme instrument. Là je dis oui, les racines sont bien présentes. Bon, ce ne sont que des touches sur une musique plus brutales, mais ça le fait. Malheureusement, quand Max en avait joué au Zenith, il l’avait pété et, vexé, l’avait donc balancé dans la fosse. On ne peut pas parler de Roots sans évoquer le morceau « Ratamahatta ». En compagnie de Carlinhos Brown, adepte des percussions, ce morceau est super entrainant, surtout quand Carlinhos répète sans cesse ce titre. Seulement, comme les autres morceaux de l’album, il est un rien trop long. Ils possèdent presque tous cette petite partie d’expérimentation, qui ne convient pas au groupe et qui plombe même les morceaux les plus remuants. Même si Andreas Kisser aime bien sortir des sons étranges et dissonants de sa guitare, il ne faut pas en abuser. Or, sur Roots, la limite est largement dépassée. Du coup, c’est un album qui lasse. Bon, on ne saura jamais ce que serait devenu la musique du groupe s’ils étaient restés ces quatre-là puisque Max quittera le combo suite à un différent entre les autres membres et leur manager, la femme de Max. Mais si elle avait continué sur cette voix, je ne suis pas certain que le groupe aurait eu un avenir.
Aujourd’hui, du SEPULTURA de cette époque au succès grandissant ne reste que des groupes épars, qui ne savent plus remplir le même genre de salle. Ce qui est bien dommage. Est-ce que le rouleau compresseur CAVALERA CONSPIRACY arrivera à ramener la flamme dans le cœur de ceux qui l’ont perdue ?
Ajouté : Mardi 15 Avril 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Sepultura Website Hits: 11385
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