KARMA TO BURN (usa) - Glazart à Paris (13/09/12)
Groupes Présents au concert : KARMA TO BURN (usa), HONKY (usa), COFFIN ON TYRES (FRA)
Date du Concert : jeudi 13 septembre 2012
Lieu du Concert : Glazart (Paris, France)
En cette période post-estivale, on serait tenté de rejoindre, en tong, la plage du Glazart mais celle-ci n’est plus accessible depuis le 9 septembre, rentrée des classes oblige, plus le temps de faire des pâtés.
En approchant du site, sur le périphérique, on s’inquiète de voir toutes ces grues en action, les promoteurs immobiliers, tels les aliens élargissent leur territoire. On n’est pas sans penser à ce qui se passe en ce moment à Berlin avec la fermeture du Tacheles, dans la banlieue, lieu de rendez-vous de la scène alternative avec sa plage…
Mais il y a pour nous, ici, une autre actualité, une belle affiche qui fleure bon le Stoner, avec des inconditionnels dans la salle et des groupes qui vont porter la flamme avec une forme olympique.
COFFIN ON TYRES ouvre le bal, aux couleurs bleu, blanc, rouge et le rouge leur va si bien, représentant ce soir, la scène stoner hexagonale. Comme cela l’a déjà été écrit, il y a chez eux un côté CLUTCH indéniable. COFFIN ON TYRES a la ferme intention de bien faire, il suffit pour cela de jeter un coup d’œil sur les quatre tracklist qui jonchent la scène avec la recommandation en rouge : « Attention au tempo ». Je vous le dis on aura le meilleur ce soir. Le set s’ouvre sur les notes de « Red », avec le charismatique Geoff, grand, chauve et barbu. Précisions importantes si vous êtes interrogés par la police pour établir le portrait robot, car des agressions, vous allez en subir en cette première partie de soirée, guitares vrombissantes, chant habité, Geoff, à genoux sur la scène face au kit drums, debout avec porte-voix pour lever une armée de fans, car la salle est encore claire semée… La section rythmique en impose avec Sylvain et Matz, à la basse.
Fab qui a apporté la petite graine pour enfanter en 2008 de ce combo doit mesurer le chemin parcouru, et se réjouir de l’osmose aujourd’hui atteinte, sans oublier son pote Bapt. On sent bien Geoff, à l’étroit sur cette scène taillée S, il lui faut du XL pour s’exprimer à 200%, sa frustration se mue en groove, en introspection geignarde en nous touchant efficacement. Une photographe blonde féline, à l’affût, guette la bête, figeant la pose du fauve abattu, possédé par le texte du morceau qu’il interprète véhiculant hargne et douleurs. Direction le merchandising, pour se procurer Red sorti en 2010 et proposé à un prix d’ami.
Bienvenue à la cool attitude avec le trio déjanté, j’ai nommé HONKY qui nous arrive du Texas. Vous aimez le Stoner sudiste, teinté Boogie, vous êtes à la bonne adresse 7-15 av. porte de la Villette.
Nous avons devant nous une sorte de clone de ZZ TOP, chapeaux, barbes poivre et sel, et un gros son poisseux comme on l’aime. Les titres de l’album Balls Out Inn ont droit de cité, s’enchaînant dans la bonne humeur, pour le plaisir d’être là et de nous embarquer dans cette ambiance texane, emmenés par des chœurs à la Allman Brothers. Ambiance qui reprend de l’actualité avec la sortie de Last Of Dyin’Breed de LYNYRD SKYNYRD.
JD Pinkus, à la basse et au chant, n’est pas le dernier à faire le pitre et à échanger avec le public en le taquinant, bon enfant tout ça. Boby Ed Landgraf joue le rôle du grand frère plus sage qui veille à ce que le cadet ne fasse pas trop de conneries. Justin Ray Charles Colins à la batterie, lui est là pour cogner, un ancêtre bucheron à n’en pas douter. Il finit en short, ce qu’il fait chaud dans cette salle Glazart… le bar est à côté. A noter sur les murs, des peintures de Dehn Sora, graphiste parisien de 25 ans, illustrant à merveille l’univers torturé et sombre du Metal.
La forme longiligne de Rich Mullins, bassiste de KARMA TO BURN se détache dans la lumière des projecteurs, s’affairant aux derniers réglages. Quelques minutes après, le set démarre sous une lumière rouge, rouge pompier omniprésente.
Si vous êtes au Glazart ce soir, je ne vais pas vous reprendre la biographie du groupe… vous êtes fans, et la salle est désormais comble. On ne se lasse pas d’apprécier cette date du 23 février 2009 qui a vu la reformation de KARMA TO BURN, les prestations à diverses éditions du HELLFEST ont fini par installer ce combo sur le piédestal du Stoner.
Leur tracklist tient du ticket de supermarché, une succession de chiffres, la note va être salée, comme la sueur qui nous coule dans les yeux, ça déménage dans les premiers rangs, on assiste à une séance de slam sur la fin du set. Rich, toujours sourire aux lèvres, invite même certains fans du premier rang à faire du tapping sur les cordes de sa basse. K2B nous entraîne et nous étourdit dans son set avec un jeu implacable et incisif de W. Mecum à la guitare appuyé par la frappe de Rob Oswald, le tout dans une atmosphère sombre et pesante. Des lignes mélodiques viennent par moment s’incruster pour feutrer le jeu, gage du savoir faire, et de la sensibilité de William Mecum.
JD Pinkus de HONKY est à nos côtés dans les premiers rangs, et se fait balloter par quelques fans qui pogotent, agitant son chapeau à bout de bras. Le set se termine sur le titre n° 28, nous séparant à regret, nous retrouvant sur le trottoir en cette belle nuit de septembre, à se ventiler, et laisser retomber la tension…dans quelques jours, même endroit, même heure pour le prochain office stoner avec MONKEY3, qui a dit que le Stoner s’était laissé mourir étouffé dans sa graisse ? Moi, je vous dis qu’il est au mieux de sa forme, il suffit de voir les concerts qui s’affichent, et il ne faut pas se méprendre, il y a du bon cholestérol.
Ajouté : Vendredi 21 Septembre 2012 Live Reporteur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Karma To Burn website Hits: 13608
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