REVENGE fait parti des groupes « à part ». REVENGE fait parti des groupes extrêmes de la scène extrême. REVENGE est bruyant, toujours à la limite de l’audible. REVENGE continue sa route dans la violence et confirme ses prétentions. Formé en 2000, ces canadiens fournissent déjà leur troisième déclaration de guerre toujours auprès de Osmose. Après Triumph.Genocide.Antichrist en 2003 et Victory.Intolerance.Mastery en 2004 et évidement quelques petits éclats d’obus qui viennent parsemer l’activité du groupe ici et là (quelques EP et un split avec ARKON INFAUSTUS). Infiltration.Downfall.Death poursuit l’aventure guerrière suivant la même ligne de conduite tracée à ses débuts.
Pour les novices ou les aventureux qui insèrent la galette dans leur mange disque, l’effet attendu n’est peut-être pas celui escompté, en très peu de temps on sait où on est : « Blood Noose (Hog-tied like Swine) » est un direct gauche dans la mâchoire, « Survival (The Absolute Truth) » un direct droit en pleine face et « Cleansing Siege (Take Them Down) » est un uppercut qui achève la douleur pour tomber dans un coma apaisant. Vous l’avez compris, Infiltration.Downfall.Death est un combat de 35 minutes en 8 rounds qui se termine par un K.O. inévitable.
Infiltration.Downfall.Death ne génère aucune mélodie, dénoué de structure identifiable au son immonde, le Black Metal de REVENGE n’est pas anodin, il est apocalyptique. Ceux qui se déclarent jouer du War-Black-Metal n’ont certainement jamais entendu ces canadiens, car eux savent ce qu’est la douleur, la violence ou la haine. Le bourrinage est légion, la production… quelle production ??? Les guitares sont étouffées par le bourdonnement du réacteur de la basse. REVENGE postule à juste titre dans la catégorie reine du groupe le plus brutal, le plus crade, le plus immonde et le plus malsain de toute la scène extrême.
Déclencheur du chaos, créateur de l’apocalypse, je suis sûr que si cet album était sorti le 26 décembre 2004, il aurait sa part de responsabilité dans le déclanchement du Tsunami en Asie…