Quatrième album pour les Texans de AVERSE SEFIRA, et l’option pro prend de plus en plus le dessus. Production béton, pochette au graphisme séduisant, exécution irréprochable, la Testarossa du Black Metal, rien à dire.
Et pourtant.
Qu’est ce qu’on s’ennuie !
Il est difficile de reprocher quoique ce soit à un album qui par définition n’a pas de défaut. C’est comme si on regardait une très belle femme sans éprouver d’émotions ou de désir. On a beau détailler jusqu’à l’extrême, pas d’aspérités, pas d’approximation, de la bel ouvrage. Mais rien.
Les titres de Advent Parallax s’enchaînent dans une indifférence totale, qui plus est en s’étirant en longueur, et le vide s’invite.
Ca se voudrait EMPEROR, mais pas assez exubérant dans les arrangements et la construction. DAKTHRONE, mais pas assez cheap et rugueux. MARDUK, mais dix lieues en deçà du génie de Morgan.
Je pourrais continuer le jeu des comparaisons dévalorisantes un certain temps, mais là n’est point le débat. Le chant manque de hargne, les riffs d’inventivité, et le squelette des chansons est si convenu que l’impression désagréable d’écouter le même titre en boucle s’installe rapidement.
Comme le Grind, et la quasi-totalité des genres extrêmes, le Black Metal ne supporte ni la banalité ni l’insuffisance. S’autoriser une attitude timorée n’entre pas dans les critères de qualité inhérents au style.
Réécoutez Rom 5-12 pour vous en persuader.
Paulo Majora Canamus disait Virgile.
Pas difficile de trouver plus relevé !