« C'est moi qui suis Colargol
L'ours qui chante en fa en sol
En do dièse en mi bémol
En gilet et en faux-col
Le roi des oiseaux
Vous le savez mes amis
M'a donné un beau
Sifflet pour faire
Cui Cui, Cui Cui, Cui Cui, Cui ! »
Désolé, depuis que j’ai vu le nom du groupe, j’ai cette chanson en tête. Fallait donc que je fasse cette blague pourrie avant de commencer. C’est facile, je sais. Un peu comme la musique de COLLARBONE. Bon, je suis méchant, mais pas aussi tranché que certains de mes confrères. Certes, la musique que propose COLLARBONE ne révolutionne en rien la musique, mais certains passages sont quand même plaisants. « Seafarer’S Song », par exemple, qui débute l’album d’une bien bonne manière. C’est plutôt après que cela a tendance à se gâter. Même si le chant clair est de bonne facture, il n’en reste pas moins un élément qui tend à lasser tout au long de l’écoute. Pourtant, quand on prend morceau par morceau, c’est plutôt bon et accrocheur. Peut-être un peu trop. Et trop lisse. Trop propre. Trop consensuel. Du coup, cela perd le mordant que cela pouvait avoir sur les premiers morceaux. Et le problème est le même en ce qui concerne la musique. Elle reste trop attendue pour réussir à rentrer dedans. Pourtant, le mélange entre du Punk californien un peu mou du genou avec des passages plus Hardcore est une bonne idée et sonne bien. Mais cela ne suffit pas. On reste sur le premier morceau, qui lui est original. Le reste est entendu, mais jamais retenu.
COLLARBONE est donc un de ces innombrables groupes qui pondent un disque pas mal, qui s’écoute bien, du moment qu’on fait autre chose en même temps. Ça fait bouger la tête en bruit de fond, mais n’est pas suffisamment intéressant quand on se penche dessus vraiment.
Un rien de COLLARBONE en plus et moins de clichés donnerait certainement un album plus aguicheur pour les métalleux qui ne sont pas dans le genre que pour six mois avant de trouver une nouvelle mode à suivre. Mais les membres du groupe seront-ils encore là alors ?