HATE ETERNAL (usa) - Fury & Flames (2008)
Label : Metal Blade / Nocturne
Sortie du Scud : 25 février 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : Brutal Death Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 40 Mins
Autant les deux premiers opus des Américains de HATE ETERNAL, Conquering The Throne (1999) et King of All Kings (2002), conduits de mains de maître par le géant Erik Rutan nous avait emballé ainsi que la critique, grâce notamment à une vitesse et une brutalité extrême faisant partie intégrante de la conception du Death du combo floridien, autant leur dernier opus en date, I Monarch, sorti en 2005, un ton en dessous, fut quant à lui bien plus décevant car trop linéaire malgré le talent des musiciens présents. Il fallait donc que le démiurge Erik Rutan remette la machine de guerre floridienne en marche pour reconquérir son auditoire de manière radicale.
Suite à des divergences d’opinion quant à l’orientation du style HATE ETERNAL, exit Derek Roddy (batterie). Son remplaçant, Jade Simonetto constituant le répliquant idéal du mitrailleur de fûts e de cymbales. Quant à la base, le maitre de cérémonie de HATE ETERNAL sait bien s’entourer car cette fois ci il a fait appel à un voisin fort respecté, Alex Webster, bassiste fou de classe internationale des équarisseurs CANNIBAL CORPSE. De nouveau enregistré au Mana Studios, local où Erik Rutan peut vaquer à ses occupations de producteur, il semble que ce quatrième album Fury & Flames renoue avec les glorieuses heures d’antan. Le char d’assaut est lâché : l’artillerie lourde se déchaine, avec une profusion de salves de blasts pendant que les riffs coupants supersoniques s’enfoncent dans votre abdomen tels des baïonnettes finement affûtées. La basse de Webster se veut massive, joueuse et participe grandement à la puissance de destroyer des morceaux comme la frénétique et infernale «Hell Envenom», brûlot maléfique où furie et Enfer sont conjugués au présent. Le chemin de croix se poursuit avec le boulet de canon «Whom God May Destroy», pépite destructrice de fort bon goût, exaltée et impitoyable. Les riffs de Rutan se font plus denses, acérés et maléfiques. L’album démarre sur les chapeaux de roue et la démonstration n’est pas près de s’arrêter. Ultra violentes, les rythmiques chaotiques de HATE ETERNAL dévastent tout sur leur passage. Il en sera de même avec le titre suivant «Para Bellum» dont le titre se suffit à lui seul. «Bringer of Storms» est un des morceaux les plus aboutis et pensés de l’opus, de par les variations rythmiques lucifériennes qui s’en échappent dont un soli particulièrement habité clôt le titre.
HATE ETERNAL semble avoir retrouvé de sa superbe et sa puissance de feu est mieux usitée, tout en partant dans tout les sens, style de prédilection du guitariste chevelu. Le travail de sape se fait de plus en plus insistant avec «Thus Salvation», démoniaque, sans appel et enflammé, tout comme la furibonde « Fury Within». Les américains se délectent à distiller leur Brutal Death technique aux soli enjoués comme l’atteste le final de «Tombeau». Ceci étant, on pourra en revanche reprocher à l’ensemble des titres parfois trop similaires et sans valeur ajoutée d’autant plus que le batteur ne fait preuve d’aucune subtilité. Le bourrin américain, tel les piles Duracell, ne se sent plus pisser et tape sur tout ce quoi bouge sur don drum kit. Autre légère déception, autant ce quatrième opus renoue vraiment avec le style propre au jeu de Rutan, autant quelques titres plus basiques et moins persuasifs parsèment encore ses albums. On aura droit en revanche à un final instrumental idéal pour terminer l’opus. Produit par le self made man lui-même, le musicien producteur assure l’essentiel en conférant un son tranchant et massif à ses titres. Nettement plus réussi que son prédécesseur, HATE ETERNAL retrouve son talent qui s’était légèrement dissipé sur I, Monarch. Après avoir fait tomber sa couronne, HATE ETERNAL a visiblement remis la main dessus…
Ajouté : Vendredi 07 Mars 2008 Chroniqueur : Loki Score : Lien en relation: Hate Eternal Website Hits: 12859
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