FRUSTRATION ! Voilà le mot qui caractérise cette nouvelle offrande de PEST, le duo Suédois.
Présentation : PEST combos suédois formé en 1997 et géré en dyarchie par Necro et Equimanthorn qui a sorti en 2003 l’album Desecration, condensé de haine et de souffrance par le biais d’un True Black Metal agressif. Le duo ne fait aucun compromis et se lance quelques années plus tard dans un projet peu conformiste pour aboutir au fantastique Dauðafærð EP d’un peu plus d’une vingtaine de minute composé d’un seul et unique titre lancinant, hypnotisant mais terriblement efficace et de qualité.
Pour son nouvel opus -très attendu de ma part- PEST s’est retrouvé signé chez Season Of Mist ou plus précisément sur sa sous-division crée il y a peu : Underground Activist dédiée spécialement au Black/Death Underground (comme BESTIAL MOCKERY ou HEGEMON). C’est donc gonflé à bloc que j’attendais cette sortie… le duo devant se faire pardonner du plat et décevant In Total Contempt sorti en 2005.
Avec Rest In Morbid Darkness, PEST a décidé de donner un nouvel élan à sa carrière, de conquérir le monde et de tout atomiser sur son passage. Pour ce faire, il a également décidé de faire un retour aux sources les plus profondes et intimes du Black Metal. Les deux suédois souhaitent que cette offrande satanique soit remplie de haine et d’agressivité, d’où le retour à un Black Metal raw et malsain.
Le résultat est complètement mitigé… Le True Black de PEST est agressif sans compromis, mais l’ensemble est de qualité inégale… très inégale. Seuls quelques titres sont digne du statut du groupe : le jouissif « Blessed By Hellfire » ou « Vomit up the Blood of Jesus » par exemple… mais PEST a décidé de retrouver les racines du genre et semble s’être enterrer avec. Les compos tombent dans un Black n’Roll basique (« Bestial Crucifixion »), mais pourtant PEST veut faire mal, veut mordre, ne pas lâcher sa proie et rester agressif : « Shadows Of The Dead ». Globalement Rest In Morbid Darkness évolue tout au long des morceaux dans un registre saturé et agressif où seul le dernier titre « The Lust for Cruelty » plonge l’auditeur dans un univers macabre, sombre, malsain et angoissant. Ce titre de près de 15 minutes est « à part » sur cet album…
Rest In Morbid Darkness n’est pas à brûler au contraire, mais ce retour aux sources Evil, True et Raw du Black Metal Extrême n’était pas forcement une nécessité pour s’acheter une agressivité que le duo a naturellement. Je suis tout de même frustré voilà tout… mais peut-être parce que j’attendais trop de Rest In Morbid Darkness ? … beaucoup trop sûrement…