Quand tout commence par un riff qui me fait penser à « De Temps A Autre » de SIDILARSEN, j’hésite entre me dire que c’est plutôt un bon présage compte tenu que c’est un groupe que j’aime beaucoup ou alors de penser que si je dois écouter un album qui ressemble toujours à « l’autre d’à côté » ™, ce n’est pas gagné. Finalement, c’est plutôt la deuxième option qui a été présente pendant toute mon écoute. Mais au lieu de penser à SIDILARSEN, c’est à MUSE que HOLOPHONICS m’a fait penser. Principalement à cause de la voix de Stef qui a beaucoup des intonations de Matthew Bellamy, l’accent un peu franchouillard en plus. Bon, d’accord, la comparaison n’est pas la plus horrible qui soit, mais quand on n’aime pas MUSE, comme c’est mon cas, c’est plutôt un sérieux handicap. Et en plus le bougre rajoute des effets comme le dénommé Matthew (sur « Neverelation » et son effet mégaphone).
Musicalement, c’est plus rentre dedans que le groupe anglophone, mais il manque toujours un petit quelque chose dans les parties pêchues pour que cela soit vraiment complètement sympa. Il y a des idées et on sent bien les influences Neo du groupe, mais le brutal est toujours supplanté par l’envie d’être accessible au plus grand nombre.
Bon, rendons quand même à HOLOPHONICS le fait qu’ils ont quand même de bons passages. Le morceau « Mental Genocide Part I », qui sert d’introduction instrumentale et tripante à la partie numéro 2, est un moment extrêmement sympathique et on regrette alors que le groupe n’abuse pas plus de ces passages qu’ils savent faire excellents. De la même manière, « Landing Pax » et ses scratches intelligents de la fin m’ont bien surpris dans un ensemble plus lisse.
Donc, non, je n’ai pas été convaincu par ce premier album, mais je sais qu’il a tous les atouts pour plaire à un grand nombre de personnes. Pour ma part, j’aurai préféré qu’il soit plus rentre dedans ou alors beaucoup plus décalé. Son côté édulcoré m’a laissé sur ma faim. Pas encore de quoi remplacer ma dose de tocophérol.