On les attendait avec impatience, OBLITERATION est finalement de retour! Non, c’est une galéjade un peu facile, ce jeune groupe norvégien étant inconnu au bataillon des hordes de groupes de Death Thrash actuelles, ce Perpetual Decay constitue leur premier album à leur actif. Originaire de Norvège et plus spécialement de la commune de Kolbotn, là même d’où est issu le sympathique duo de DARKTHONE, OBLITERATION existe depuis 2001 et s’exerce donc au Death Thrash qui tâche un max. Et quoi de plus simple ? Après des démos, des concerts à tout va et des répétitions en veux tu en voilà, le quatuor nordique est signé au sein même du propre label de Fenriz et de Nocturno Culto, Tyrant Syndicate, filiale de Peaceville Records, maison mère des enregistrements de DARKTHRONE. Cela aide un petit coup de pouce médiatique, en évitant celui de la SG, bien sûr…
Bref, toujours est-il que même si DARKTHRONE leur a mis le pied à l’étrier, gardons à l’esprit qu’OBLITERATION est doté techniquement de qualités incontestables. Les dix morceaux ornant ce Perpetual Decay sonnent résolument Old-School, mélangeant de ce fait avec dextérité Death basique et rutilant, des gros riffs Thrash et des relents de Doom. On l’aura bien compris, le tout ne peut qu’être qu’énergique et percutant, et c’est ce que les petits gars norvégiens n’oublient pas et s’évertuent de respecter. En conséquence, leur première livraison sur disque s’écoute plutôt agréablement tout en gardant à l’esprit que ceci n’est ni original ni novateur pour un kopeck. La production, rêche et brute, confère ce qu’il faut aux morceaux avec un aspect direct et radical qui sied bien au genre pratiqué.
Mais cela est trop vrai pour ne pas dénombrer des défauts grossiers sur la rondelle, et n’en déplaise aux deux loustics de DARKTHRONE qui semblaient ultra enthousiastes au sujet d’OBLITERATION, le rabâchage, quand il nous tient, n’est jamais de bon augure ! Si les compostions sont honnêtes, avouons le franchement, une écoute renouvelée peut en revanche s’avérée vite agaçante, Perpetual Decay manquant cruellement de personnalité et de caractère pour nous transporter. La principale preuve et argument : OBLITERATION nous ressort une recette vieille de plus de vingt ans ! Les dix titres en dépit de capacités intrinsèques indéniables, se ressemblent et nous laissent sur un arrière goût d’inachevé. Ce n’est que le début, OBLITERATION peut devenir un groupe prometteur s’ils se donnent les moyens d’habiter leurs morceaux, l’avenir nous le dira…