Une compilation. Oui mais encore ? De chez SPV ? Du gros lourd alors, de l’allemand bon teint ! Bien sur Marcel, tu t’attendais à quoi ? Du subtil, du raffiné ? Que nenni, ici, c’est le furieux qui prime, pas la frime ! Vitrine du label, ce Rock S’Cool remplit son office, de manière plus ou moins habile serait on tenté de dire. Il est vrai que le principe du sampler est assez casse gueule pour un label, mais aussi pour les groupes qui y figurent. Il suffit que le morceau choisi ne suscite pas l’adhésion chez le néophyte, et c’est le rejet immédiat, parfois à tord.
Mais chez SPV, les signatures sont maintenant devenues bien connues, si elles ne l’étaient déjà. Ce double CD se décompose en plusieurs thèmes, ou plutôt styles dirais-je, ce qui apporte une homogénéité à l’ensemble, mais crée aussi par effet pervers une impression de bourrage de crâne. Surtout si vous n’êtes pas à la base un fan du style en question. N’étant moi-même pas très friand de Power-Metal, j’ai assez vite zappé sur les titres concernés. On pourrait se contenter d’une analyse linéaire, mais cela prendrait des plombes (et par conséquent des lignes et des lignes…), je me bornerai donc à vous indiquer les moments forts ou au contraire pitoyables de l’entreprise.
Au rayon des réussites totales, je mentionnerai bien sur WHITESNAKE et son « Fool For Your Loving » live, du sublimissime Live In The Shadow Of The Blues (dois-je encore préciser que COVERDALE est un Dieu ?), METAL CHURCH et l’apocalyptique « Ton Of Bricks », live aussi, un des titres majeurs du combo, ICED EARTH, toujours vaillants avec « The Reckoning », DESTRUCTION et le mythique « Mad Butcher » directement exhumé des bandes live du légendaire Live Without Sense, TYPE’O NEGATIVE et le pesant « Dead Again » tiré du brillantissime album éponyme, les industrialo-terroristes de SKINNY PUPPY avec « Politikil » (à quand une ré évaluation générale de leur œuvre ?), et on termine, cerise sur le gâteau sur une version atomique de « Ace Of Spades » du père LEMMY, qui décidemment ne raccrochera jamais !
Au rayon du qui-pue, pas de grosses surprises non plus, avec en tête d’affiche AXEL RUDI PELL, qui doit faire écrire ses textes par des hydrocéphales restés bloqués sur « Heavy Metal (Is The Law) » d’HELLOWEEN, et signe sa musique en lisant le manuel du parfait petit metalhead de base (il faudra un jour que les Allemands m’expliquent ce qu’ils trouvent à ce mec…), DORO, égale à elle-même, c'est-à-dire pénible et clichesque, DEMONS & WIZARDS, à peine dignes d’un dessin animé de 30 secondes sur Tiji, et ANNIHILATOR, qui ne cesse année après année de poser ce problème insoluble : est ce le même homme qui un jour à composé Alice In Hell ???
En somme, rien de bien transcendant ici, mais rien non plus d’alarmant, SPV continue au fil du temps son bonhomme de chemin, plaidant la cause d’un Metal traditionnel, comme ils le font depuis les années 80.
Mais de grâce, depuis quand Peter STEELE et sa bande jouent du Hard-Core ?????