VULCAIN (FRA) - Divan du Monde à Paris (09/12/11)
Groupes Présents au concert : INCRY (FRA), VULCAIN (FRA)
Date du Concert : vendredi 9 décembre 2011
Lieu du Concert : Divan du Monde (Paris, France)
Deuxième soirée consécutive au Divan du Monde, pour une ambiance radicalement différente de la veille. Exit le raffinement techno de CYNIC, et bonjour la franchise Rock n’Roll d’un de nos plus dignes et anciens représentant, les fraîchement de retour VULCAIN. Entérinant un come-back amorcé avec le live En Revenant, le trio vient ce soir nous compter fleurette sur fond de best of mais aussi nous appâter avec quelques nouveaux titres qui figureront sur l’album à venir, qu’ils sont en train de réaliser.
Mais avant la célébration des fils de Lucifer, il nous faut d’abord affronter leurs chiens de garde, les sympathiques INCRY, qu’ils ont envoyés en éclaireurs.
Visiblement très contents de fouler cette scène, le quatuor va se donner sans compter ce soir, essayant de nous convaincre de la pertinence de leur Heavy classique, chanté en français.
Soyons clair, je déteste descendre gratuitement un groupe. Etant moi-même musicien, je sais qu’il est difficile de se forger une identité, de l’imposer, et plus spécialement en France. Mais je dois avouer que si la prestation d’INCRY m’a convaincu d’un point de vue scénique, il en va différemment de leur musique. Ne connaissant pas très bien le groupe, je me garderais bien de gloser sur les raisons qui les ont poussés à jouer ce style très daté, mais il me faut avouer qu’une très désagréable impression m’a envahi tout le temps de leur présence on stage. J’avais le sentiment d’assister à un petit concert de province, avec des musiciens jouant à l’envi, mais cruellement handicapés par une pratique approximative et un répertoire hors propos. Peu d’imagination, des riffs convenus, un chant relativement plat, et surtout un son catastrophique, en gros la recette parfaite pour sortir de la salle fumer une cigarette en attendant que la tempête passe. Difficile d’imaginer que le combo fêtait ce soir ses dix ans d’existence ! Alors, peut être suis-je devenu trop difficile avec l’âge et la pratique intensive de groupes comme DREAM THEATER ou même CYNIC la veille… Mais je ne suis jamais opposé à une bonne rasade de Heavy de tradition, pourvu que celui-ci soit servi brûlant ! Et là, tel ne fut pas le cas… Alors oui, entrer sur scène avec une clope, ça fait peut être cool pour certains, mais pour moi, c’est encore de la provoc’ un peu cheap pour me séduire. Désolé les gars, rien de personnel, mais le trio qui vous a succédé a prouvé qu’on pouvait emballer un public avec des chansons simples, qui n’ont jamais été à la mode, et une attitude sans enrobage inutile… (4/10)
VULCAIN… Putain, trente piges déjà… Vingt cinq depuis cette fameuse première partie de MAIDEN à Bercy avec WASP… Le temps passe si vite… Mais la nostalgie ne sera pas de mise ce soir, car ce que Daniel, Marc et Vincent attendent, c’est une réponse, des cris, et de l’énergie, et ils vont être rassasiés la vache ! Comme précisé par Daniel, la setlist sera bien sur différente du gig au Trabendo, avec son lot de surprises, de nouveautés et de morceaux rares… Et ça part bien sûr sur des chapeaux de roue avec le classique « Blueberry Blues », et l’affaire est déjà pliée et le public dans la poche. Ca chante à gorge déployée, ça hurle, ça bouge, c’est du Rock nom de Dieu ! « Faut Faire La Guerre » ne ralentit pas le rythme, et Marc, hilare, pilonne ses fûts comme à vingt ans, tandis que Vincent n’a pas oublié qu’on bon accord plaqué sur une Rickenbaker vaut bien des discours. Dany est en voix, sourit, part en solo sans jamais en faire trop, c’est l’équilibre parfait.
On revient dare-dare vers les origines avec « Les Damnés », toujours aussi électrique, avant de s’arrêter sur la case Transition, album très décrié à l’époque, qui figure maintenant au panthéon des classiques. Ainsi, « Partir » et « Derrière Les Cartes » déboulent sans crier gare, et ne font en aucun cas retomber l’intensité. Le groupe est en forme, heureux d’être là, et bien décidé à nous en donner pour notre argent !
Petit clin d’œil salace lors du très grivois « Big Bang », et son refrain mythique, « Big bang, dans la chambre, je vois les murs qui tremblent », et ceux du Divan sont effectivement en train d’être salement secoués ! Une jeune demoiselle hurle à pleins poumons (l’expression est volontairement choisie…) derrière moi, et lance des invectives chargées de sens à Vincent, qui se marre comme une baleine.
Mon album favori est enfin à l’honneur avec un « Kadhafi » très prémonitoire déjà il y a 25 ans sur Big Brothers, et décidemment, VULCAIN sait coller à l’actualité comme le précisera plus tard mister Varez.
Après « Les Droits De L’homme », qui effectivement ne veulent plus dire grand-chose de nos jours, VULCAIN nous offre le premier inédit de la soirée, le tout nouveau « Avec Vous », chanson composée et dédiées aux fans. Pas de doute, celle-ci sera impeccable sur CD, car c’est déjà très fédérateur en live ! Un refrain construit pour être repris en chœur, un riff béton, une rythmique qui ne l’est pas moins, c’est une bonne surprise ! Quoique… Est-ce vraiment une surprise de la part de VULCAIN ? Ont-ils déjà composé autre chose que des hymnes ?
Pas vraiment, nous sommes d’accord !
La première moitié du concert d’achève sur « Si Tu Bats De L’aile », titre rarement joué live comme le précise Daniel, et aussitôt après, la fournaise augmente encore lorsque le trio entonne « Le Fils de Lucifer », qui déclenchera le premier pogo de la soirée. « Ebony », morceau qui a tout déclenché fait grimper la température d’encore quelques degrés et un fan fin cuit monte alors sur scène à la fin du morceau, et tente un slam mou fortement alcoolisé qui nous fait bien marrer.
Mais pas le temps de se bidonner trop longtemps, car MON hymne, « Le Soviet Suprême » sort des enceintes puissance dix, et moi aussi je m’y met. On secoue la tignasse, on s’éclate, parce qu’on est là pour ça…Tous ces morceaux, on les connaît par cœur, on les chante, on les hurle, on vit avec le groupe, on joue et chante avec eux… D’ailleurs la jolie demoiselle de tout à l’heure remonte sur scène pour un slam un peu plus crédible, et tous les hommes de l’assistance semblent plus que ravis de devoir la porter à bout de bras… Second inédit de la soirée, « Lachez Nous », dédié aux hommes politiques contemporains et au élections remporte la même adhésion massive qu’« Avec Vous » plus tôt dans la soirée. Un rythme et un riff très Motorhead bien sur, mais comment renier ses racines…Cet album sera une tuerie ou ne sera pas décidemment !
« Comme Des Chiens » permet à Dany de présenter, s’il en était besoin, ses comparses, son batteur de toujours et son frère, et on réalise à ce moment là qu’on les a toujours connus… Qu’il font partie de la famille, une famille dont on est fier ce soir, et qu’on est heureux de retrouver une fois de plus.
Et le concert s’achève sur des versions nucléaires de « Fuck The Police » qui fait péter les plombs à tout le monde, tandis que l’increvable « Rock N’Roll Secours » nous achève bien menu…
Petite pause durant laquelle tout le monde hurle, et le trio revient avec deux autres classiques, histoire de nous faire comprendre qu’on n’a pas rêvé et que tout cela est bien réel…
Oui, c’est vrai, ça ressemble à tout sauf à un live report objectif et classique, mais que voulez vous… Comment être objectif à l’égard d’un groupe qui a tant donné et qui ne demande qu’un peu d’enthousiasme comme récompense ? Comment avoir un avis mitigé sur un combo qui a traversé les époques, qui s’est accroché sans jamais se plaindre, et qui est toujours là en 2011, prêt à nous offrir un album de plus ? Et que dire de mal sur un concert mené sur les chapeaux de roues, et qui n’a jamais faibli ?
Un bien beau cadeau de Noël en avance de la part de VULCAIN qui nous a réchauffé le cœur et le corps en cette froide soirée de décembre.
Alors, comme le veut la formule, je vous dirais, « Merci les mecs ! » (10/10)
Ajouté : Mardi 13 Décembre 2011 Live Reporteur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Vulcain website Hits: 16921
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