« Qu’est-ce que vous bite ? Est-ce le cul d’mes oies… ». Ainsi parlait Wayne dans son célèbre monde. Mais ce sont des paroles que je reprendrai bien à mon compte concernant Termites Don't Respect The Temple Of God, album des MONKEY HOLE. En effet, je dois, soit avoir l’esprit de contradiction (qui a dit que la question ne se posait même pas ?), comme diraient certains, soit ne pas avoir les oreilles à la bonne place (c’est vrai que j’entends parfois des échappements gazeux quelque peu scabreux ces temps-ci), soit pas consommer les mêmes substances psychotropes que certains, parce que quand je lis partout que cet album a quelque chose du premier SYSTEM OF A DOWN, je ne comprends pas. Non, vraiment pas. Et pourtant, je suis grand amateur de SOAD…
C’est sûr, les MONKEY HOLE manient le délire et les compositions hasardeuses, c’est sûr, ça part d’un bon délire, mais à part ça, je ne trouve rien de rapprochant. Limite on me l’aurait pas dit que je n’aurais fait aucun lien. J’avais pour ma part plus trouvé un côté punk à la DEAD KENNEDYS. Un son parfois pourri, des délires malheureusement pas assez soutenus par une voix trop bancale et une volonté de sortir de la norme flagrante. Mais SOAD, non ! Je me suis même laissé dériver vers un délire à la THE POGUES sur les breaks de « Cosmic Blood ». Et le côté DK m’a le plus sauté à la figure sur un titre comme « Moon Key Sun ». Les MONKEY HOLE vont même jusqu’à montrer des influences Hard vieillard sur « Cocaine Holocaust ». C’est plutôt bien fait, assumé, mais cela ne fait pas sortir pour autant l’album de l’ennui dans lequel il plonge l’auditeur. On écoute les morceaux sans vraiment s’en souvenir d’aucun. On passe le temps la musique collée dans les oreilles tout en arrivant à penser en même temps à la liste des courses que Madame veut que l’on rapporte pour grailler le soir. Rien ne nous fait dériver des pensées triviales que l’on peut avoir, rien ne nous fait plonger dans l’univers des MONKEY HOLE.