Depuis 1997 IMPALED maltraite nos cages à miel. Bien que ces américains disposent d’une discographie conséquente, ce The Last Gasp n’est que leur quatrième véritable album. Le groupe ayant sorti majoritairement des Split avec d’autres groupes ou des EP comme le très limité Digital Autopsy à seulement 100 exemplaires !
Pour ce nouvel opus, IMPALED a retrouvé tout ses esprits visuellement parlant : l’artwork presque soft du précédent opus est oublié, le groupe est inspiré est nulle doute que la censure va être au rendez-vous ! Comment rester insensible devant la sublime Shannon Lark qui gerbe ses boyaux avec douceur et délicatesse… ignominies, crasse, horreur et hémoglobines sont au rendez-vous ! Le groupe est toujours proche de son concept autour de la médecine même s’il est moins poussé que précédemment. Il suffit de lire les pseudos des musiciens pour s’en rendre compte : Sean McGrath : Minister of Medicine (guitar et vocaux), Jason Kocol : Minister of Science (Guitare et vocaux) ; Ross Sewage : Minister of Filth (Basse et vocaux) ; Raul Varela : Minister of Depravity (Batterie). Il est à noter que le groupe n’a pas modifié son line-up entre ses deux disques et cela est une excellente nouvelle !
Qu’attendons nous de plus d’IMPALED après un Death After Life des plus prometteurs, dont la qualité des compositions avait été saluée et reconnue ? Juste une petite intro de quelques secondes tirées d’un film d’horreur et The Last Grasp rentre tout de suite dans le vif du sujet : frissons et carton immédiat ! Ca dépote sévère, et même si les influences de CARCASS et d’EXHUMED sont toujours aussi marquées, les nouvelles compositions sont un peu plus mélodiques (au sens grind du terme !!!) mais toujours terriblement efficaces.
Tout au long de l’album, IMPALED flirte entre le bon gros Grind (« G.O.R.E. ») et le Death un peu plus mélodique (« The Visible Man »), ce mélange de deux genres assez similaires fait mouche et donne un résultat agréable qui supprime toute monotonie qu’il est courant de trouver dans un album de Grind classique.
Les solos de guitare sont courts, rapides et efficaces comme sur le très technique « Sickness Is Health », les morceaux s’enchaînent, ils sont compacts, bruts, avec une pêche d’enfer, où l’alternance des types de chants sont toujours aussi jouissifs. Il faut dire qu’en plus de la qualité des guitaristes, les « brailleurs » sont en forme. Le gros défaut viendrait du son de batterie qui est beaucoup trop en retrait à mon goût.
IMPALED a confirmé qu’il faut compter sur lui, mais surtout il a confirmé les espoirs entrevus avec son précédent opus : Death After Life, IMPALED est rentré dans la cour des grands.