ARCH ENEMY (se) - Rise of The Tyrant (2007)
Label : Century Media / EMI
Sortie du Scud : 24 septembre 2007
Pays : Suède
Genre : Thrash Death Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 48 Mins
Après avoir pris une toute autre ampleur à travers le monde avec le bankable mais frustrant Doomsday Machine sorti deux ans auparavant, il y avait de quoi se poser de sérieuses questions surtout lorsque l’on sait que cet opus était loin d’être le meilleur de la discographie de ARCH ENEMY et en avait déçu plus d’un. Et pourtant c’est l’album qui se vendit le plus. Les voix du capitalisme et de l’industrie musicale sont impénétrables ! La problématique à se poser était donc la suivante : qu’allait bien pouvoir nous concocter de bien beau la bande des frères Amott ? Car il faut le signaler, le groupe était un tant soit peu attendu au tournant. Et bien, dans la lignée des Wages of Sin et de Anthems of Rebellion, les meilleurs opus de ARCH ENEMY version Angela Gossow, cet ultime effort des suédois tient la dragée haute, à savoir une magistrale démonstration de force dévastatrice et de mélodies fructueuses offertes par le duo fraternel Amott aux guitares. The Rise of The Tyrant, tel est le patronyme de ce septième album de nos pratiquants de Thrash Death mélodique «féminisé» qui nous fut apporté au siège de Metal-Impact par notre fidèle coolie en personne !
L’album porte d’ailleurs bien son nom car suite à un précédent opus blafard et incolore, Michael Amott et sa fière équipée semble remettre les pendules à l’heure et repartir sur les bases qui ont fait le succès du combo : une grosse assise rythmique imparable et aussi solide que les coffres forts de Fort Knox, des riffs en bétons armés tantôt rêches et dodus, tantôt mélodiques et suaves (de nombreux soli parsèment cette galette de onze titres phénoménaux) et une Angela Gossow convaincante et sans fioritures, bref au sommet de son art. Des compositions percutantes, bien ciselées et marquées au fer rouge, Rise of The Tyrant en regorgent, en citant au hasard la dévastatrice «The Last Enemy» et son intro façon mur de briques et son refrain mélodieux, «I Will Live Again» et son tempo plus posé et lorgnant sur le Heavy aérien tout comme la remuante «Revolution Begins». Citons également la très bien écrite « Rise of The Tyrant » aux qualités d’enchaînements impressionnantes, la géniale «The Day You Died » au tempo entraînant que l’on imagine déjà lors des prochains concerts. Les pièces du boucher ne sont pas en reste comme «In This Shallow Grave» où ARCH ENEMY fait montre de toute sa technicité dans tous les compartiments du jeu. Du riff d’entrée au break, le morceau est époustouflant. Et même lorsque le quintet ose nous distiller un interlude au jeu tout en tact, ce déluge de notes est bonnement réjouissant. Le meilleur reste cependant à venir avec «Night Falls Fast», du Thrash pur et dur comme sait le faire ARCH ENEMY ! Du très lourd…
Produit par le sieur Fredrik Nordstrom (DIMMU BORGIR, IN FLAMES) au studio Bergman, local où ils enregistrent tous leurs albums depuis Wages of Sin en 2001, il apporte tout son savoir-faire pour enrichir la palette de son du combo. Mais, tout n’est pas parfait et revers de la médaille, tout est si bien en place, si parfait musicalement que l’on se demande si l’album est en mesure de tenir la route ? Pas sûr. Certainement pas le meilleur opus qu’Angela Gossow et ses hommes de main nous ait offert mais le groupe frappe certainement un grand coup avec celui-ci et peut-être certain de reconquérir des fans et en séduire d’autre tant le talent de composition du combo est pur, à l’image d’un diamant taillé et peaufiné. ARCH ENEMY n’a plus rien à prouver, juste à balancer de bons albums, comme ce Rise ot The Tyrant. ARCH ENEMY, des tyrans ?
Ajouté : Jeudi 08 Novembre 2007 Chroniqueur : Loki Score : Lien en relation: Arch Enemy Website Hits: 14147
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