DERDIAN n'existe que depuis 1998 - oui, je sais, ça fait presque 10 ans mais pour moi, c'est encore hier - et pourtant, au vu des changements de line-up, il y aurait, semble-t-il, déjà de quoi écrire un roman. Il faut dire que la formation était initialement orientée Thrash et reprenait des classiques telles que MEGADETH et METALLICA. Puis, celle-ci décida de s'orienter vers un tout autre style : le Power Symphonique. Power Symphonique, Italiens : une équation qui rappelle bien entendu RHAPSODY OF FIRE. D'ailleurs, DERDIAN évolue sans équivoque dans l'ombre de la bande à Turilli, tant par la musique que par l'univers heroic fantasy. Ce New Era Pt. 2 n'a donc rien de novateur à proposer a priori... et a posteriori aussi, il faut bien l'avouer. Si DERDIAN n'est donc pas pionnier dans son genre, il est un suiveur tout à faire honorable. Bien sûr, pour apprécier la musique des Italiens, il faut avoir gardé une âme d'enfant, fermer parfois un peu les yeux sur la mièvrerie des textes et de l'histoire contée et accepter son caractère prévisible. DERDIAN manque encore indéniablement de finesse dans son interprétation, mais être un bon faussaire exige un certain talent et les Milanais n'en sont pas dénués, loin de là. DERDIAN n'a pas les moyens de ROF en termes d'orchestrations, mais les arrangements symphoniques n'en restent pas moins recherchés et pour la plupart réussis. Et, ce qui ne gâche rien, Joe a une voix des plus agréables : il suffit d'écouter « New Era » pour s'en convaincre. Alors, DERDIAN, moi j'achète, à prix vert, mais j'achète.