MADBALL (usa) - Infiltrate The System (2007)
Label : I Scream Records / Nocturne
Sortie du Scud : 15 octobre 2007
Pays : Etats Unis
Genre : Hardcore
Type : Album
Playtime : 14 Titres - 34 Mins
Que demande-t-on à un groupe qui est déjà une des références majeures dans son style musical ? De se renouveler ? Nombreux sont ceux qui s’y sont essayé et qui ne s’en sont pas remis, faute d’être suivi par leurs premiers fans. De suivre la nouvelle tendance ? C’est un peu comme le point précédent, surtout qu’on les accusera de pomper allègrement sur les autres et de vouloir rester dans la tendance. Le mieux est peut-être alors de faire ce qu’on sait faire de mieux, quitte à ne pas trop évoluer. Cela sonnera peut-être comme une redite, mais au moins, personne ne sera surpris ou déçu. Au mieux, juste un peu lassé. MADBALL évolue ainsi dans ce contexte. Difficile d’évoluer quand on fait partie des grandes pointures du Hard Core newyorkais. Seulement, ce n’est pas parce qu’on n’évolue pas, ou peu, qu’on n’est pas capable de sortir des albums riches, puissants et débordants d’une énergie non contenue.
Infiltrate The System propose donc ce que MADBALL sait faire de mieux : du gros Hard Core qui tache et qui frappe là où ça fait mal. Prenant les ingrédients qui définissent le style, ils nous assènent quatorze titres en moins de trente cinq minutes. C’est un concentré de musique taillée à la sciotte dans un bloc brut de décoffrage. Une galette remplie de titres qui doivent déchirer en concert ; des titres faits pour les concerts. Tous alternent rapidité des riffs sur certaines « mosh parts » et des condensés plus lourds qui donnent envie de jumper dans tous les sens. La recette a fait ses preuves et on n’en change pas ici.
C’est sûr, le tout forme un condensé peu original mais qui saura quand même ravir les amateurs de couilles posées sur des charbons ardents. Ça gratouille. Ça chatouille. Ça fait même plutôt mal par moment. Mais, au final, c’est bon et on en redemande. Un titre comme « Set Me Free » prouve tout de même que le groupe est loin d’être à l’ouest. « The Takeover » a des accents de riffs à la CROMAGS qui ne sont pas pour déplaire à mes petites oreilles délicates. D’un autre côté, on fait du New-York Hard Core ou en en fait pas !
En bref, même si on peut leur reprocher une prise de risques quasi nulle, on ne pourra pas accuser MADBALL d’être passé du côté obscur de la Force en se vendant et en adoucissant sa musique. Mini Doux n’est pas leur pote. Et c’est tant mieux !
Ajouté : Mardi 02 Octobre 2007 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Madball Website Hits: 11579
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