J’aime mon pays ! Ne voyez pas dans cette déclaration péremptoire une quelconque forme de nationalisme malvenu, j’en suis bien loin, mais juste une déclaration d’amour à la musique extrême de notre beau pays. Si 20 ans auparavant, les critiques d’albums de Metal français ne déclenchaient en majorité que de la compassion, voire de la condescendance de bas étage, il n’en est plus rien aujourd’hui. Les qualités intrinsèques de nos musiciens se suffisent à elle mêmes, car l’ère du complexe d’infériorité par rapport aux Etats-Unis, ou même l’Allemagne et l’Angleterre est bien révolue ! Et à raison !
Alors que ces pays continuent de nous abreuver de sous produits sans cesse plus insipides les uns que les autres, la France décide de riposter et de dévoiler sa créativité au grand jour, quelque style musical que ce soit. Les petits frenchies de THE OLD DEAD TREE mixent quant à eux diverses influences, de MUSE à OPETH dirais je, avec un bonheur non dissimulé. Produits par Andy CLASSEN, ils obtiennent de fait un son imparable, mettant bien en relief toutes les dimensions que parcourt leur musique. Et Dieu sait si celle-ci emprunte des méandres tantôt sombres, tantôt incroyablement lumineux. Une fois de plus, extraire un titre me parait dérisoire, même si j’ai une profonde affection pour « Is Your Soul For Sale ?» qui multiplie les climats sans pour autant passer pour un patchwork, bien au contraire.
Le reste du répertoire est de très haute volée aussi, et on en vient à constater qu’au jeu des comparaisons, THE OLD DEAD TREE gagne haut la main, puisque après quelques écoutes, on en vient à réaliser qu’on écoute…du OLD DEAD TREE ! Certes cette phrase peut paraître d’un simplisme lénifiant, mais je vous assure que c’est un compliment. Dans ce sens que ce groupe ne doit être comparé qu’à lui-même, ce qui est une qualité essentielle pour pouvoir laisser une trace durable. Seul petit bémol, les paroles restent dans le domaine de l’anglais très scolaire, ce qui nuit un peu à l’ensemble, sans le plomber non plus.
Inutile d’essayer de dépasser les 6000 mots pour cette chronique, quand un millier suffisent. Ecoutez The Water Fields, et faites vous votre propre opinion.
La mienne est faite.
J’adhère...