TOTO (usa) - Dôme à Marseille (25/01/03)
Pas d'Autres Groupes Présents au concert
Date du Concert : Samedi 25 janvier 2003
Lieu du Concert : Dôme (Marseille)
A peine le temps de descendre du TGV retour de Paris (tout endolori du concert de Saxon la veille au soir) et de passer à la maison me changer, qu'il faut repartir pour le Dôme de Marseille. Parce que si je n'ai pas fait la fête avec vous à Paris ce soir, c'est que j'avais une excuse de très haute importance : Toto fêtait ses 25 ans ! Dans ma ville ! Alors pas question de rater cette tournée anniversaire, vu comme je m'étais déjà éclaté pour la tourné "Mindfields" il y a quatre ans au même endroit.
Et je n'étais pas seul à ne pas vouloir rater ça apparemment ! Les voitures sont garées un peu n'importe où aux abords de la salle, les processions se forment dans les rues alentours... Ce soir le Dôme affiche pratiquement complet. Et d'entrée je tire mon chapeau au public local. Il fût merveilleux, comme le groupe.
Car on va pas tergiverser trente ans, ce soir là, on a vécu une très très grande soirée de Rock ! Un must comme seuls les très grands groupes peuvent nous en procurer. La classe tout simplement.
Aucune première partie, juste Toto et son public. Pendant 2h25. Rien que ça. Et des micros dans la salle pour un futur album live. Un triple "Alive in Marseille" j'espère! On le mériterait vraiment. Pourtant je suis pas de nature chauvine. Mais ce soir, ça a applaudit de longue, pendant et entre les titres, ça a chanté comme un choeur unique, ça a rappelé en hurlant et ça a été grandiose.
Le groupe débarque à l'heure pile et les visages s'éclairent. A l'unisson avec les musiciens. Ces mecs là, je les adore pour leur joie de jouer et de respirer la musique. Ca fait 25 ans qu'ils écument les routes et pourtant on dirait qu'ils tournent pour la première fois ! Ils sont heureux d'être là, ils se marrent, ils haranguent la foule et la remercie chaleureusement, ils sont comme des enfants. Et rien que pour ça, ils méritent un respect indéfectible.
Pendant près de deux heures trente, ils vont alterner des titres du dernier album sorti, dont une superbe balade dédiée 0 Jeff Porcaro (10 ans déjà. RIP), avec un solo tout en feeling ; des titres oubliés depuis de nombreuses tournées, et des classiques ultimes. Que dire de cet "Africa" hurlé à pleins poumons, de ce "Rosanna" sublime, de ce "Hold the line" limite Hard Rock et rallongé par le public à cappella ? On frissonne, on clappe des mains, on ferme les yeux et on sent toute l'émotion nous envahir. C'est beau, c'est rock très souvent, c'est pop au sens noble du terme, c'est parfois blues, c'est étonnamment boogie (impossible de me rappeler ce vieux titre exhumé des tiroirs !), c'est excellemment "New Orleans touch" de temps en temps et c'est même reggae avec une reprise atomique du "Could you be loved" mythique du grand Bob !
Y a pas à tortiller du cul pour chier droit, ces mecs sont des musicos de très haute volée. Un Bonheur de les voir taquiner leurs instruments aussi naturellement. A les voir faire, on se dit que ça doit pas être dur de devenir gratteux, batteur, clavieriste ou bassiste ! Ca coule de source chez eux. Ca parait d'une évidence. Et pourtant, c'est loin d'être à la portée de tout le monde. Je dirai même que pour ce qui est du grand Steve Lukather (gratte), il enterre les trois quarts des guitaristes du monde existant. Le quart restant n'appartenant pas au commun des musiciens mortels, car ils se prénomment (ou se prénommaient) Clapton, Beck, Hendrix... Des surdoués.
Ce mec est rempli de technique au service d'un feeling immense. Il nous a exécuté un solo à la gratte éléctro-accoustique à pleurer ! Et tout au long du concert il fera preuve d'une maîtrise et d'une facilité déconcertante. Et toujours avec un visage rayonnant.
C'est vrai qu'avec de tels musicos, les soli de chaque instrument sont inévitables. Mais les leurs sont assez courts au final, et pas chiant surtout ! Au contraire de la majorité des combos. Il y a toujours une touche d'originalité. Par exemple, David Paich (clavier-membre fondateur du groupe-mi Blues Brothers-mi Beetlejuice dans son habillement !), nous sort un solo moitié "musique de film" moitié blues Nouvelle Orleans. Simon Phillips (batterie) nous assène un cours de batterie rock/jazz/blues/metal !
Non vraiment les soli passent trés bien avec eux.
Et puis il faut dire qu'avec le son qu'ils avaient, même un débutant aurait pu faire sonner une telle batterie (Une Tama double grosse caisse, à peu prés 8 tomes, 10 cymbales ! Un monstre !) !
Quel son mes aïeux ! Tout simplement PAR-FAIT ! Surpuissant (j'avais le coeur qui battait au rythme basse/batterie) et clair. Un son de clavier limpide, un son de gratte monstrueux, et une voix qui enveloppait le tout. La voix de Bobby Kimball. Au top de sa forme. Pure. Comme dirait une certaine connaissance, il "force". Ben oui, pour sortir de tels vocaux on reste pas assis sur une chaise en pensant à la mort d'Henri IV! Il est à fond dedans, et il arrive à transporter l'auditoire. Et il n'est pas le seul à chanter. Lukather excelle aussi au chant, Paich n'est pas un manche, ni même l'autre gratteux !
Un tel son, ça s'entend pas tous les jours et c'est bien dommage. Ca démultiplie l'effet intrinsèque du live.
Y a pas grand chose à ajouter, sinon qu'après deux heures intenses, le groupe part une première fois, pour revenir à la suite d'un véritable tonnerre d'applaudissements et de cris, pour repartir quinze minutes plus tard, puis revenir une dernière fois sous une ovation sincère. Le groupe est ravi, pas de doutes là dessus. Et nous encore plus.
Assister à de tels concerts, c'est un peu comme planer sur les ailes de la Musique. Ouah, ce soir je fais mon poète !
Merci à ce groupe exceptionnel pour le plaisir qu'ils peuvent procurer à des amoureux de la Musique comme moi. Rendez vous sur le double live dans un an peut être...
Ajouté : Jeudi 30 Janvier 2003 Live Reporteur : Gandalf Score : Lien en relation: Toto Website Hits: 30988
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