Non, non, FLAGELLATION ce n’est pas le nouveau trip sadomasochiste de cet été ! FLAGELLATION n’est pas non plus le titre d’un film porno bondage hongrois mais bel et bien le nom d’une formation de Death Metal à forte tendance épique venue de Scandinavie et plus précisément de Suède. Formé à Stockholm en 1997 avec le nom THORNSPAWN, le groupe prend vite le nom de FLAGELLATION ! (Le précédent patronyme sonnait mieux mais passons…).
Auteurs en 1999 d’une démo Spineless Agression, le sextet ne s’était pas depuis énormément manifesté jusqu’à la sortie récente de leur MCD Incinerate Disintegrate. Rappelons que le combo revient complètement remanié, les seuls survivants de l’aventure FLAGELLATION étant comme dans bien des cas les deux pères fondateurs, Per Lindstrom (voix) et Daniel Cannerfelt (guitares). Ce premier MCD des suédois comporte ainsi six pistes d’un Death Metal résolument suédois aux apports mélodiques exercés par les claviers. De cette manière, les claviers sont aussi importants que les leads guitars dans les compositions et arrangements. Ils procurent aux divers titres une plus grande intensité et une ambiance plus forte aboutissant sur un Death Metal épique dans tout ce qu’il a de plus basique et normal. Enregistré au studio Black Lounge en 2006 avec Jonas Kjellgren (SCAR SYMMETRY, CENTINEX), le groupe de Stockholm met ses talents techniques au service de compositions rondement bien menées. Rien d’exceptionnel certes, mais des titres comme «Incinerate Desintegrate» ou les très bons «Treshold to Madness» et l’agressive «Purified by Fire» doté d’un refrain typé Heavy qui embellit le morceau en font un des incontournables du MCD et rendent cette écoute agréable. FLAGELLATION possède ainsi le don de distiller des mélodies fines et satisfaisantes nous évitant de nous flageller les tympans !
Doués techniquement, des soli viennent pointer le bout de leur nez ici et là dans le but d’aérer les morceaux. Tout l’arsenal du Death est présent sur ce disque. De l’intro symphonique et énigmatique aux blasts beats de rigueurs en passant par les riffs acérés et l’instrumental final, FLAGELLATION ravit dans son ensemble nos oreilles. Dommage que le sextet n’ait pas produit plus de six titres car cela fait léger pour juger et mesurer le possible potentiel d’un groupe. Attendons du coup de voir ce que pourra donner leur premier album, histoire de se rendre compte si FLAGELLATION vire dans la production d’albums hautement insipides ou plutôt inspirés.