Ecouter un album de CEPHALIC CARNAGE, c’est comme regarder un feu d’artifices de trop près. Ça explose dans tous les sens, on en prend plein les yeux, tout en étant toujours en alerte car ne sachant pas d’où nous viendra la prochaine explosion… « Endless Cycle Of Violence » nous pète à la tronche avec voracité mais l’aspect Death, plus présent sur Xenosapien que sur Anomalies, domine ici et ne laisse qu’entrevoir toute la folie créatrice des Américains. Reste que les guitares et la partie rythmique sont toujours aussi bluffantes et cela n’augure que du bon pour la suite des évènements. La première partie de « Divination & Volition » – car chez CEPHALIC CARNAGE, il est presque vain de parler d’un morceau dans sa globalité car, qu’il dure 2 ou 5 minutes, les breaks s’enchaînent et ne se ressemblent pas – est totalement hallucinée avec ses guitares démentielles. Place aux accélérations dantesques sur « Molting », au Black sur « Touched By An Angel ». La frénésie reprend de plus belle avec « Vaporized » et le génial « Heptarchy » : le spectateur commence à avoir mal aux yeux devant autant de couleurs si vives. Comme compresses, le combo nous propose deux titres quasi doomiens, « G.obal O.verhaul D.evice » avec son saxo et le bonus track, bien exécutés mais finalement assez monotones alors que, s’il y a un adjectif qui ne convient pas à la musique de CEPHALIC CARNAGE, c’est bien celui-là. Ces compresses, CEPHALIC CARNAGE ne nous les retire pas avec délicatesse mais il nous les arrache violemment avec son « Let Them Hate So Long As They Fear », quitte à y perdre quelques sourcils… « Megacosm Of The Aquaphobics » et « Ov Vicissitude » qui suivent nous hypnotisent avec leurs ruptures de rythme inattendues mais nous masquent le danger d’éventuels dommages cérébraux irréversibles.
En période d’exams, pour se tenir éveillé, je conseillerais aux étudiants l’écoute de CEPHALIC CARNAGE : aussi efficace que l’absorption de caféine. Mais attention aux effets secondaires…