Daydreamer de DAYDREAMER attaque par un morceau que j’aurais personnellement plus vu à la fin de l’album. Je ne sais pas, mais l’ambiance sonne comme un « au revoir » que comme un « bonjour ». Impression bizarre. Les influences progressives sont indéniables, et on regrettera par la suite qu’elles ne soient pas restées tout au long de l’album. On remarque d’entrée de jeu que les cinq zozos du groupe maîtrisent leur sujet. La production est propre et rien de déborde de son cadre. Et Jean-Marc Viller a une voix parfaitement maîtrisée, capable de se faire plus agressive au besoin, sans jamais pousser aux hurlements. Il a la voix typique pour des groupes progressifs avec une véritable maîtrise de son organe et une belle présence. Déjà l’écoute ne sera pas gâchée par ça.
Par contre, au niveau des compositions, c’est très éclectique. On retrouve des refrains qui n’auraient pas dépareillées sur des albums d’IRON MAIDEN (« You Better Run »), des ballades très soft et très sentimentales (« Secret Desire »), tout pour plaire au plus réfractaires aux gros sons du Metal. Mais on sent aussi parfois les influences plus métalliques, justement, dans des passages comme le break de « Paralyzed », qui est, à mon sens, le point fort de l’album – simple, puissant, entraînant. Le refrain de « Hand In Hand » fait penser aux ballades mielleuses de GUNS’N’ROSES à leur « grande » époque. Insupportable et crispant, donc. Pour le coup, Jean-marc Viller aurait mieux fait de le chanter autrement. « Philisophy » est un autre morceau qui se situe au-dessus des autres. Même si on quand même l’impression d’écouter un morceau déjà entendu maintes fois, il a ce quelque chose qui accroche et le fait le retenir.
Même si le tout peut sembler assez hétérogène, on trouve quand même un lien permanent entre les morceaux. Un quelque chose qui fait qu’à la fin de l’écoute, on est satisfait. Et c’est déjà pas mal. Même si, au final, on ne retiendra pas l’album comme album de l’année. Mais le potentiel qu’a le groupe me fait dire que le prochain sera une vraie tuerie. En espérant qu’ils ne me fassent pas mentir.