« Rien de neuf sous le soleil » c'est la première chose qui nous vient à l'esprit à l'écoute de ce septième IRON SAVIOR. « Mais c'est toujours aussi bon ! », ça c'est la deuxième réflexion que l'on se fait, une fois arrivé au refrain de « Running Riot ». Une fois encore, la recette est ri-gou-reu-sement la même que précédemment; les line-up se succèdent mais le fond demeure inchangé depuis 1996.
Au menu donc, Power Metal brut de décoffrage, sans fioriture technique ni effets sonores douteux; chant puissant et éraillé façon Chris Boltendhal (GRAVE DIGGER) et mélodies sobres mais efficaces.
Difficile donc, de reprocher quoi que ce soit à cet album qui en donnera pour son argent au fan de Power Metal un peu costaud. Des titres tels que « Running Riot » ou « Megatropolis », suffisent même à eux-seuls à justifier l'écoute, même distraite de l'album.
Le seul problème ici est que tout est très convenu, et pour ceux qui en doutaient encore, Piet Sielck prouve qu'il n'a aucune intention de renouveler le style IRON SAVIOR. Pourtant, il serait un peu injuste de dire que rien n'a changé depuis Battering Ram. Le son s'est fait plus rugueux, la voix de Sielck plus accrocheuse, le tout penche un peu plus désormais du côté du Heavy que du côté du Power Metal.
Pour ce qui est du contenu, c'est toujours le même univers Science Fiction qui est développé, avec cette fois en toile de fond Megatropolis, une mégalopole futuriste pleine de cyborgs (!).
En résumé donc, Megatropolis ne révolutionnera pas le Power Metal allemand. Mais à défaut, l'album vous offrira 45 minutes d'un Metal vif, costaud, balayant à peu près tout sur son passage. Une fois de plus, le défaut d'originalité d'IRON SAVIOR est avantageusement pallié par une efficacité sans égale.