Second full-lenght album pour les sudistes de THE CHARIOT, qui n’ont je vous assure rien à voir avec le groupe de Pete FRANKLIN, les plus anciens d’entre nous sauront apprécier. Ce quintette d’allumés ne respectant ni la tradition, ni la signalétique routière nous revient après un premier album très remarqué, sorti en 2004, Everything is Alive, Everything is Breathing, Nothing is Dead, and Nothing is Bleeding.
Ca commençait déjà très fort à l’époque, et il faut admettre qu’aujourd’hui, ils sont passés un cran au dessus. On appelle ça du chaotic Hard-core, et je ne vois pas meilleure définition du produit en question.
Tout d’abord, ils ont parfaitement compris que l’ultra-violence atteint plus facilement son but lorsqu’elle est concise et claire, d’où une durée de CD plus que raisonnable. Au vu du contenu, les 30 minutes que dure cet album sont largement suffisantes pour appréhender le propos, et j’avoue que si la voix de Josh SCOGIN reste relativement percutante, son aspect résolument monocorde aurait de quoi lasser après une trop longue écoute.
L’album se situe dans la plus directe lignée des DILLINGER, CANDIRIA et de la nouvelle vague screaming-core US, avec de fréquents changements de tempo, des guitares tour à tour assassines, serpentines ou cristallines, et une section rythmique élastique, qui n’oublie pas ce que variation signifie.
Les morceaux les plus notables sont assurément « And Shot Each Other », très rock avec un final de chœurs bizarroïdes, « The Deaf Policemen », mix de steady beat, et de complainte vocale de bon ton, « Then Came To Kill » et ses arrangements finement travaillés, ainsi que son pont plus heavy que Dumbo l’éléphant, et le final « Forgive Me Nashville », porté par un harmonica malsain, et son fade-out venu de nulle part.
En résumé un album qui correspond parfaitement aux standards de son style, respectant même presque à la lettre les us et coutumes du genre. Le CD est agrémenté d’une vidéo, mélange hasardeux de séquences backstage, de vie sur la route, et de saynètes à la Jackass assez rigolotes. Une bonne moyenne donc, en attendant leur venue sur scène, ou leur caractère explosif prendra toute sa dimension.