REDEMPTION (usa) - The Origins Of Ruins (2007)
Label : InsideOut Music / Wagram
Sortie du Scud : 30 mars 2007
Pays : USA
Genre : Progressif
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 57 Mins
Il en va du Metal progressif comme du Néo-Metal, lorsque les codes sont scrupuleusement observés, l’auditeur s’ennuie, fatigué par tant de conformisme dans des styles pourtant si propices à l’innovation.
Certes, l’exécution est parfaite, les musiciens capables, mais c’est loin d’être suffisant. Si des groupes comme DREAM THEATER, QUEENSRYCHE, ou SPOCK’S BEARD ont su accéder à un niveau de popularité grandissant à travers les époques, c’est qu’ils ont su transcender leurs influences de départ pour les soumettre à un retraitement personnel, et ainsi fusionner leur style pour proposer une musique novatrice.
Ce n’est décidemment pas le cas de REDEMPTION, avec The Origins Of Ruins, leur troisième album. Et même si la bio s’enorgueillit de la présence définitive au chant de Ray ALDER, de FATES WARNING, et de la capacité à composer seul de Nicolas van DYK, c’est là que le bât blesse.
La voix d’ALDER ne manque certes pas de qualités, mais reste désespérément banale et mixée trop en avant. Quand au style de composition de van DYK, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est plutôt passéiste. Il gagnerait à partager la tâche avec un de ses collègues, qui pourrait lui apporter sa propre expérience. De la confrontation naît l’inspiration dit-on. Au lieu de ça, on se retrouve face à un album de progressif tiède, sans passion, bien exécuté, mais au final creux.
Aucune audace, et même si le niveau technique des protagonistes est plus que brillant, il faudrait qu’ils arrivent à comprendre que c’est loin d’être la panacée dans un genre ou justement, pratiquement tous les instrumentistes ont un bagage instrumental largement au dessus de la moyenne.
Pour vous dire, je n’ai pu extraire de ce CD qu’un seul titre, le puissant « The Death Of Faith And Reason », et son riff redondant, dans le bon sens du terme.
Le reste n’est qu’une relecture des préceptes de base du Heavy progressif sans aucun intérêt, comme pouvaient le jouer Petrucci, Portnoy et consorts au début des années 90.
Une identité s’acquiert au prix de quelques sacrifices. Gageons que les papiers signalétiques de ces messieurs sont vierges…
Ajouté : Mercredi 02 Mai 2007 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Redemption Website Hits: 12569
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