GAMMA RAY (de) - Le Trabendo à Paris (10/02/10)
Groupes Présents au concert : GAMMA RAY (de), FREEDOM CALL (de), SECRET SPHERE (it)
Date du Concert : mercredi 10 février 2010
Lieu du Concert : Le Trabendo (Paris, France)
Organisation : BASE Productions
Photos du concert sur Ludopix.com
Malgré la neige et une température négative ce 10 février, le Trabendo faisait le plein pour une soirée consacrée au Power Metal avec, à l’affiche, SECRET SPHERE, FREEDOM CALL et GAMMA RAY.
La neige favorise très rarement la circulation, raison pour laquelle je rate le début du set de SECRET SPHERE et suis très curieux de les découvrir sur scène après la chronique de leur album studio Sweet Blood Theory. Je trouve les six membres du groupe bien à l’étroit sur la petite scène du Trabendo.
Ramon R. Messina s’est fait remplacer sur cette date, son indisponibilité est plus longue que prévue. Alessandro Conti de TRICK OR TREAT sera le frontman de la soirée, à noter sa démarche avenante, invitant le public à se manifester sur chacun des titres. Les fans italiens présents dans la salle donnent de la voix. Alessandro a besoin de se rassurer en lisant les paroles de certains titres sur son prompteur. Le bassiste, qui n’est pas sans nous faire penser à Mister T. ne passe pas inaperçu et capte bien l’attention du public. Sur la fin de la prestation, Alessandro Conti, fait un petit clin d’œil à sa compatriote, aujourd’hui première dame de France, en prenant une petite voix de mijaurée en évoquant Carla Bruni.
L’arrivée de Marco Pastorino, rythm guitar, et Gabriele Ciaccia, keyboard, et la prestation, ce soir, d’Alessandro Conti impactent fortement l’unicité et l’identité du groupe. La prestation est toutefois honnête mais force est de constater que la scène du Power Metal est bien saturée et qu’il est difficile de s’y faire un nom. SECRET SPHERE est-il condamné à faire les premières parties ? Il leur faut en tous les cas occuper le terrain, c’est ce qu’ils font ce soir.
Pas le temps de souffler, et FREEDOM CALL embraye pour 40 min avec Chris Bay, frontman toujours aussi enthousiaste, et en guise de mise en bouche le classique « We Are One », titre de plus de 10 ans qui n’a pas pris une ride. Si j’avoue me focaliser sur la période Eternity de 2002, avec un avis mitigé à la sortie de Dimensions en 2007, j’attends de voir comment le combo va s’en sortir sur la promo de ce vrai-faux album concept qu’est Legend Of The Shadowking consacré à la vie du roi Louis II de Bavière qui s’était autoproclamé le Roi Lune, belle gageure donc de venir jouer, ce soir, au pays du Roi Soleil. Pour les cinéphiles, prenez le temps de revoir le film d’Helmut Kaütner sur Louis II de Bavière interprété par O.W. Fischer pour y redécouvrir la folie de ce roi.
Lars Rettkowitz, guitare, est omniprésent par ses nombreux soli, assurant également les chœurs avec Samy, basse.
Dan Zimmermann, qui joue dans les deux groupes FREEDOM CALL et GAMMA RAY, se fait remplacer pour cette prestation, mais il faut reconnaître que Klaus Sperling (ex. PRIMAL FEAR, SINNER) assure bien, et semble à l’aise avec ce répertoire.
Les nouveaux titres occupent la moitié du set, avec « Thunder God » repris en chœur par l’ensemble du groupe, et le sautillant « Tears Of Babylon » avec ses nappes de claviers tout comme « Tears Of Taragon » dix ans auparavant, et le morceau qui suit, dédié à Merlin ajoute à notre confusion sur la thématique du nouvel album : Louis II de Bavière !!!
Le titre « Darkness » voit Chris s’essayer à un registre plus grave.
Au diable, toutes ces considérations sur concept album ou pas, FREEDOM CALL nous comble en terminant avec « Warriors », « Land Of Light » et « Freedom Call » titre éponyme et fédérateur entre le combo et les fans de toujours, même si la voix de Chris Bay est un peu à la peine sur la fin du set.
Le réglage son pour GAMMA RAY est un peu longuet, de quoi laisser du temps aux fans pour s’attarder au stand merchandising ou au bar, c’est selon. La white guitar ESP d’Henjo Richter semble bien capricieuse ce soir. Le décor est quant à lui très dépouillé, et se limite au backdrop à l’effigie du Fangface, mascotte officielle du groupe, et quelques jeux de lumière. Kai Hansen, toujours aussi cabotin, se met tout le public dans la poche en attaquant avec « Gardens Of The Sinner ». Il n’en faut pas plus pour assister au premier slam et stage diving. Entre les classiques « Fight », « Armageddon », « Rebellion In Dreamland » « Man on a Mission », nous découvrons quelques titres du dernier album To The Metal avec notamment « Empathy » et son refrain puissant, ses changements de tempo. Avec « No Need To Cry », ballade écrite par Dirk Schlächter, introduite par un sample bord de mer avec vagues, nous sommes ballotés entre un air de guitare manouche de Dirk et un solo guitare de toute beauté d’Henjo, le tout avec des voix évoquant QUEEN, on fait dans l’anticonformisme avec de tels titres. Le répertoire du groupe ne nous a pas habitué à ce genre de composition.
Dan Zimmermannn nous apporte aussi une belle preuve d’originalité en attaquant un solo, où l’on se surprend tous à penser « encore ce sempiternel solo de batterie », quand sur un air d’Offenbach, il évoque la vie parisienne, coup d’œil sympa aux fans français.
Kai Hansen jouera aussi sur notre corde sensible, en nous associant à un moment qui lui est très personnel, en évoquant dans « Mother Angel » le récent décès de sa mère.
Avec « To The Metal », le combo n’a rien inventé, mais s’est trouvé un nouvel hymne, un titre fait pour la scène, lancé depuis l’été dernier au Wacken Open Air.
Le temps du rappel est arrivé, Kai revient sur la scène en égrenant quelques notes de Laurel et Hardy, Tobias Sammet nous aurait gratifié d’une marche des Gendarmes de St Tropez, à n’en pas douter. Et c’est dans une belle communion que nous écoutons « Futur Wold » et « Send Me A Sign », heureux d’avoir pris une bonne dose de Power Metal old school après toutes ces craintes et déboires de ces derniers mois avec le label SPV qui auraient pu compromettre sérieusement la livraison de ces albums que sont Legend Of The Shadowking et To The Metal ce dernier sortant chez Edel/Earmusic.
On approche des 23h, l’heure de la sortie a sonné. Il ne me reste plus qu’à regagner le froid sibérien, en priant de ne pas me prendre une gamelle dans l’escalier verglacé du Trabendo, voilà, c’est ma façon à moi de trouver une chute à ma chronique. Et pas l’envie de traîner un peu comme le live reporteur de DILLINGER, ce soir, à la Maroquinerie et d’aller m’acheter une brioche au sucre……
Ajouté : Mardi 09 Mars 2010 Live Reporteur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Gamma Ray website Hits: 21420
|