DAVID ENGELS (FRA) - Ur Nord Germanisch (2006)
Label : Deadsun Records / Adipocere
Sortie du Scud : 27 octobre 2006
Pays : France
Genre : Ambiant Paganiste
Type : Album (Réédition)
Playtime : 9 Titres - 40 Mins
Imaginez… Imaginez que vous vous installiez confortablement là où vous êtes le mieux pour déguster un nouveau CD. Imaginez que vous vous mettiez dans un état d’esprit prompt à une ouverture nécessaire pour la découverte. Imaginez qu’un synthé vienne vous chatouiller les esgourdes pour vous amener à l’écouter plus attentivement. Imaginez que ce dit synthé se taise pour laisser quelques battements résonner et une voix féminine, au demeurant fort agréable, vous raconter des choses dans la langue de Molière qui font penser… à un CD d’intronisation dans une quelconque secte. Et là, vous vous relevez en vous disant : « pourtant, j’ai rien bu ! ». Et vous ne vous sentez pas continuer comme ça. Bon, ok, les paroles de mamour mamour ne sont pas réservées aux sectes de tous poils, mais là, je n’ai pas pu m’enlever cette image de la tête et je me suis dit que ça partait mal pour tout écouter. Parce que ces paroles arrivent quand même dans les deux premières minutes. Surtout que les notes de synthé n’étaient pas transcendantes au point d’être à fond dans le truc.
Bon, je suis têtu, et je poursuis l’écoute du CD. Le deuxième morceau, « Catharos et Patarias » est plutôt sympa, encourageant. Je me dis alors que tout n’est pas perdu. Et zou, me voilà reparti pour « Hymne Cathare ». Et là, c’est le drame ! Visualisez votre vieil orgue Bontempi (moi aussi, j’en ai eu un, je sais ce que ça fait) sur lequel vous improviseriez un truc, avec un ou deux doigt, si vous êtes assez doué. Ajoutez une femme qui chante, pas toujours dans le ton, et qui improvise dans son coin. Vous mixez les deux et ça donne un peu l’effet que j’ai ressenti en écoutant ce morceau. C’est inaudible. Je suis pourtant ouvert, mais là, je n’ai vraiment pas réussit à entrer dans le trip.
Pour ne pas dire que du mal, « Danse okzitane » et « Berceuse aux enfants Cathares » sont les deux autres morceaux que j’ai réussit à apprécier, quand même. Mais pour le reste, c’est mélange bizarroïdes et autres fautes de compositions et d’interprétations. Ou alors, vers quatre grammes, peut-être…
Le problème est que DAVID ENGELS aime bien réutiliser les mêmes combinaisons de notes, en variant quelque peu dans la gamme. Mais cela donne une impression de plat, de vide. Sans compter qu’il ne met même pas forcément de nappes qui pourraient donner un certain volume à la musique. Du cou, on se croirait presque à écouter un CD « machin mystique » avec des bruits d’eiders dans le fonds, pendant qu’on leur plume le cul pour faire des édredons. Sauf que, sur ce CD-là, vous ne pourriez pas accuser le compositeur d’avoir composé quelque chose de chiant.
Et puis, il y a les reprises instrumentales des morceaux déjà durs à écouter, comme « Hymne Cathare – Instrumental ». Là, pas de damoiselle qui chante à côté. Juste une boite à rythmes qui suit on ne sait pas quel rythme, mais pas vraiment celui du synthé. D’un autre côté, il remplace bien la voix dans le décalage…
Non, décidément, je n’ai pas réussit à entrer dans cet univers, ou dans ce trip. Trop barré pour moi.
Ajouté : Mardi 10 Avril 2007 Chroniqueur : Wong Li Score : Hits: 15517
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