Projet monté en 2004, la tornade BLOOD TSUNAMI incarne le renouveau du Thrash Metal old-school venue de Norvège sous l’impulsion de l’ex enfant terrible du Metal norvégien, Faust. Il faut dire qu’il est bien actif le Bard Eithun aka Faust (Ex-EMPEROR, THORNS, ABORYM, SCUM). On ne va pas revenir sur son passé et son CV sulfureux et bien fourni, son passé parle de lui-même. Ce qui nous intéresse ici est son implication dans ce groupe BLOOD TSUNAMI pratiquant un Thrash résolument old-school aux échos et aux accents délibérément Heavy et Black. Auteurs d’une démo et de plusieurs concerts pour se faire la main, ce n’est qu’avec la signature chez Candlelight Records que le quartet nordique nous livre son premier méfait sobrement intitulé Thrash Metal ! De cette manière, la messe est dite. Avec un titre pareil, difficile de ne pas faire passer le message de l’évangile selon Saint Faust adepte d’un Thrash accrocheur, revêche avec ce son typiquement fin années 80 début 90. D’où une production volontairement faiblarde pour coller à l’esprit des productions de l’époque. Rien de bien nouveau certes, mais BLOOD TSUNAMI fait partie de ces groupes qui font du vieux avec du neuf sans pour autant se prendre au sérieux ni prétendre à un quelconque titre.
Le quartet norvégien mené à la baguette par Faust, Peter (guitares/chant), Bosse (basse) et Dor (guitare) délivre ainsi un condensé de Thrash Black Heavy le long de huit pistes pour une durée approximative de 45 minutes. Autant le dire, l’écoute de cette rondelle est véloce et les titres s’ingurgitent aussi vite qu’une lampée de foie de morue. Tradition oblige, BLOOD TSUNAMI nous ressert une recette maintes fois éprouvée, du basique de chez basique. En somme du réchauffé. Le groupe ne se casse pas trop la tête au long de ces quarante cinq minutes. Solide, rêche et agressif, l’écriture des Norvégiens reste somme toute assez agréable comme sur le Black Thrash de «Torn Apart» aux accents slayeriens et Metalcore plus qu’évidents, un Thrash frais et changeant en rapport aux groupes actuels.
Des titres plus ancrés dans le Heavy comme «Let Blood Rain» ou l’interminable instrumental «Godbeater» nous remémorent les racines du combo. Le titre «Infernal Final Carnage» et son riff nostalgique valent quant à elles la seule écoute du titre sur cette galette. Pour couronner le tout, la réécoute de cet opus vaut grandement par ce son d’époque bien arriéré donnant l’impression d’être en 1990. Pas très imaginatif ni évolué mais bon ce n’est pas le genre d’album que l’on va s’enquiller un nombre incalculable de fois ! Trois petites écoutes et puis s’en vont, aussi vite qu’un tsunami !