MIND RIPPER (FRA) - Florian (Mai-2005)
Mind Ripper est un groupe né en France en l’an 1999. Il officie dans un style vindicatif à travers un Black/Death de bonne facture. Nous avons voulu en savoir plus sur ce jeune combo. Alors la parole a été donnée à son batteur, Florian.
Line-up : David (guitare et chant), Aldric (basse), Laurent (guitare), Florian (batterie)
Discographie : Kahos Humana (Album - 2005)
Metal-Impact. Question à laquelle vous ne pouvez pas encore échapper: p’tit topo sur le groupe avec peut-être des anecdotes sur les débuts de Mind Ripper ?
Florian. Le groupe s’est formé en 1999. Au début, on jouait des compos dans le style de Paradise Lost, c’était assez atmosphérique. Par la suite, nous avons évolué vers un Metal extrême sans pour autant dénigrer la mélodie.
Le groupe est composé de David (guitare /chant), Aldric (basse), Laurent (guitare) et moi à la batterie.
Pas d’anecdotes particulières mais je tiens juste a souligner que le line-up est inchangé depuis la formation du groupe, et j’en suis fier.
MI. Votre nom a t-il un rapport avec le film : Wes Craven's "The Mindripper" de Joe Gayton ?
Florian. Alors là, tu me poses une colle… Je n’en sais absolument rien, personne ne l’a vu dans le groupe en tout cas !!!!
MI. Vos morceaux sont en quelque sorte une réunion entre le Death et le Black. Comment vois-tu votre musique et comment penses-tu qu'elle évoluera dans le futur ?
Florian. Je pense que nous ne calculons pas vraiment ce que nous faisons et que ça vient sur le moment. Nos deux styles prédominants étant le Black et le Death, ça ressort forcément dans notre façon d’aborder la musique.
Concernant notre évolution, nous allons tenter d’approfondir les parties Death (pour avoir de meilleures bases rythmiques) et les parties Black (pour avoir de meilleures mélodies). On pense aussi à l’apport de machines et on connaît quelqu’un de très calé dans ce domaine, mais ce ne sera pas pour tout de suite.
MI. Quels sont les influences que vous revendiquez et que représente pour vous le Black Metal ?
Florian. L’influence commune du groupe est Immortal, dans la totalité de son parcours. Après chacun des membres a ses styles de prédilections mais nous ne nous mettons pas des œillères. Je ne peux pas te citer tous les groupes qui nous ont marqués car il y en aurait trop et il faudrait faire du cas par cas. Certains diront qu’ont fait du Black, d’autres non.Je n’aime pas le true-Black qui revendique la régression. J’aime les vrais groupes de Black comme Emperor, Mayhem, Enslaved, qui ont toujours fait de la musique sincère et qui ont contribué à faire évoluer ce style.
MI. Quels sont les concepts et messages de "Kahos Humana" ?
Florian. L’album est concentré sur les travers de l’être humain et plus particulièrement sur les religions. On aborde aussi des thèmes comme l’environnement…
MI. Pourquoi avoir choisi de pousser la chansonnette dans la langue de Molière ?
Florian. Tout simplement parce que le vocabulaire est plus riche étant donné que nous le maîtrisons. Avec l’anglais, c’est plus dur. Le Français sonne aussi de façon plus malsaine.
MI. Comment s'est passé la collaboration avec Ludovic Tournier ?
Florian. La collaboration s’est très bien passée avec Ludo. L’enregistrement s’est déroulé de façon détendu. Nous en avions longuement discuté auparavant. Nous partions tous dans la même optique.
MI. Un mot sur la pochette, qu'elle est sa signification, le pourquoi du comment, qui l'a faite, etc ?
Florian. La pochette a été réalisé par Stéphane Boux qui est aussi le président de l’assoc’ Hammer Of Gones. La pochette reflète notre vision du monde, celle que personne ne veut voir en face, le chaos engendré par les humains. Le fait que nous sommes en train de nous auto-détruire par notre ignorance, arrogance et égoïsme. C’est un simple constat.
MI. Vous êtes membre de l'association Hammer Of Gones. Quelque chose à leur dire ou à en dire ?
Florian. Et bien, qu’ils continuent à faire du bon boulot et à être à l’écoute des groupes. C’est quand même grâce à eux qu’on a pu jouer avec Behemoth et ça restera un très grand moment. De toute façon, c’est pas bien compliqué, ce sont les seuls à se bouger le cul dans le coin…
MI. Vous êtes signé sur Adipocere, comment se passe votre collaboration ?
Florian. Et bien la collaboration se passe très bien.
MI. Ta batterie sonne assez naturelle. Selon toi, les triggs sont-ils nécessaires dans le Metal ?
Florian. Avant tout, c’est une question de budget. Je m’explique. Les triggs sont un moyen efficace de faire sonner une batterie puissante à moindre coût et c’est assez facile à faire fonctionner. Le hic, c’est que tu ne peux plus faire de nuances sur ta batterie étant donné que le trigg te restitue toujours le même signal sonore. Par conséquent, ça te donne un jeu de batterie assez plat et monotone.
Personnellement, je pense qu’il faut arriver à un compromis. Pour les grosses caisses, cela me semble indispensable dans mon cas, étant donné que je n’ai pas de double pédale et que mes deux grosses caisses sont accordées différemment.
Je reste un peu plus mitigé sur les autres éléments et je n’ai pas assez de connaissance sur le sujet. A mon avis il faut soit enregistrer tout le reste au micros, soit mélanger les triggs et les micros.
MI. Quelle est ta définition de ce qu'est la musique ?
Florian. La musique est comme un remède pour moi. Après, j’ai pas vraiment de définitions approfondies à te fournir parce que c’est quelque chose de très personnel. J’écoute toutes sortes de styles en fonction de mon humeur et je pense que dans une certaine mesure, il y a pas mal de bonne choses à prendre.
MI. Comment as-tu commencé à faire de la musique ?
Florian. Alors, j’ai commencé à faire de la musique à partir de l’âge de 6 ans. Au début , j’ai commencé par écouter et reprendre du Nirvana. Un peu plus tard, on m’a prêté l’album de Metallica « And Justice For All » et là, je tombe par terre. Le son de batterie, les compos ultra-alambiqués, bref je décide de me faire toute la discographie. Je fais une grosse fixation pendant au moins deux ans sans rien écouter d’autres. Je fais redémarrer la machine en achetant une compil’ Metal, ou là, je découvre des groupes qui me marqueront vraiment (Meshuggah, Angra, Slayer, Fear Factory, Death, Devin Townsend).
MI. Quelle est pour toi la meilleure chose: composer, enregistrer ou faire des concerts ?
Florian. Et bien, ça fait partie d’un tout. Les trois phases sont différentes mais intéressantes.
MI. Si tu veux nous parler de ton instrument, c'est le moment...
Florian. La batterie représente beaucoup de choses dans ma vie. Je pense que c’est l’instrument le plus complet, car il te fait tout bosser, au niveau de la coordination et des indépendances.
MI. Quelle est la question à laquelle tu en as marre de répondre et quelle est celle à laquelle tu aimerais répondre (avec les réponses s'il te plaît) ?
Florian. Je n’ai jamais vraiment marre de répondre car j’adore parler de musique et partager ma passion. Certaines questions sont pénibles mais il faut toujours se mettre à la place du lecteur qui ne connaît rien de toi.
Quant à une question que j’aimerais répondre, là sincèrement, je ne vois pas…
MI. Comment s'est passé votre prestation au sein de la pièce de théâtre "Le Roi Lear" de Shakespeare, adaptée par Rodriguo Garcia. Comment avez-vous été accueilli par le public et pourquoi vous a t-on choisi ?
Florian. Cela s’est très bien passé avec toute l’équipe et je voudrais remercier encore une fois Rodrigo de nous avoir donné une opportunité pareil. Notre rôle était de jouer nos morceaux pendant que les acteurs exécutaient diverses actions (convulsions, sauts, pogo, etc.).
L’accueil du public était assez bon .De toute façon, c’était, dès le départ une pièce de théâtre « trash » et le public le savait. Le hasard à fait que Rodrigo s’est retrouvé dans notre salle de répétition car il jouait sa pièce un bâtiment au-dessus du nôtre. La musique lui a plu, et il nous a donc demandé si on était chaud pour faire la bande-sonore.
MI. Que peut-on te souhaiter pour l'année à venir ?
Florian. Faire beaucoup de lives me paraît une chose souhaitable pour cette année.
MI. Pour conclure, si tu veux ajouter quelque chose à propos de "Kahos Humana" ou faire passer un message, je te laisse tribune libre...
Florian. Je n’ai rien de spécial qui me vient à l’esprit mais je tiens quand même à faire de la pub pour ça : http://appel.artac.info, ça me semble important.
Et encore merci à toi de t’être intéressé à nous.
Ajouté : Jeudi 09 Juin 2005 Intervieweur : Blasphy De Blasphèmar Lien en relation: Mind Ripper Website Hits: 40442
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