Un sacré drôle d’oiseau que ce Jacob Bredahl ! Non content d’officier en tant que frontman de la machine à tubes dantesques HATESPHERE, le Danois s’est depuis un petit moment reconverti en plus dans la production (KOLDBORN) ou bien guitariste de BARCODE, en gros sorte de nouveau Tue Madsen qui s’est d’ailleurs chargé du mixage de cette sixième perle de Death Thrashcore Serpent Smiles & Killer Eyes. Pour faire court, Bredahl fait partie intégrante du paysage musical Metal de son pays. Nouveau chapitre dans la carrière du quintet de déménageurs Danois existant depuis sept ans maintenant. Rappelons à la plèbe Metal que HATESPHERE est surtout reconnu pour sa débauche d’énergie lors de prestations lives diablement efficaces et éreintantes pour le public. Après les excellents Blooded Hatred et The Sickness Within, le tout entrecoupé de lives et EP, les Danois nous sortent encore une fois le grand jeu. Non seulement, le groupe gagne en maturité au fil des années, mais on perçoit sur ce Serpent Smiles & Killer Eyes une plus grande implication dans la composition et les arrangements. Faire du Brutal, tout le monde sait le faire de nos jours, mais parvenir à composer de vrais bons titres à la fois brutaux et groovy, là c’est une autre paire de manche. Des groupes comme HATESPHERE remportent le trophée haut la main. Quarante minutes de fureur, de groove, de riffs démolisseurs et sauvages en veux-tu en voilà assénés par le duo Lyse Hansen/Jacobsen, du martelage de fûts comme il se doit combiné à une basse vrombissante !
La voix surpuissante de Bredahl saupoudrée au-dessus de ce pancake danois ne sera que la cerise sur le gâteau que l’on attendait tant! Comme d’habitude, HATESPHERE n’a que peu recours aux artifices si ce n’est des nappes de claviers et autres ambiances venant habiller des titres tels que l’excellent titre Death’n’Roll «Drinking With The King of The Dead» que n’aurait pas renié un PANTERA ou encore «Feeding The Demons».
Des hymnes à la SLAYER viennent également grossir les rangs de cette galette ô combien jouissive tels que «Lies and Deceit», «Damned and Judas», titre Thrash scandée avec de bons growls. Touchant !! Les accélérations ne sont pas en reste le long de ces neuf titres. «Forever War» ou «Floating» en sont les plus beaux fleurons. Une ressemblance du côté du Season of The Abyss de SLAYER que je vous dis ! Une ambiance très noire flotte sur cet album. La touche Hardcore est de nouveau bel et bien présente sur la rondelle comme en témoigne les titres aux breaks fatals à l’image de «The Slain» ou «Let Them Hate» et sa rythmique expressive.
Un très bon disque bien brutal à se faire broyer le crâne par une laye. Rapide, un peu plus d’une demi-heure, bien torché, on en a pour son argent. L’une des bonnes réussites de ce début d’année. Ecouté et approuvé !