Avouons-le, l’Italie fait plus parler d’elle de par ses artistes de variété que par ses groupes de rock. Cependant, en écoutant SHW, on se demande pourquoi, car le résultat n’est pas si différent. On prend des ingrédients qui trainent par ci par là et on rend l’ensemble joli et impeccable grâce à une fine couche de niaiserie. Sans passer par 4 chemins, ce n’est pas une daube complète, mais cet album n’est pas particulièrement intéressant. Les influences sont larges, allant de U2 à PINK FLOYD sans jamais en effleurer l’essence, le tout pour un rendu plutôt banal. Les 11 titres s’enchainent pourtant bien, de manière homogène et presqu’efficace, mais non, décidemment, ça ne décolle pas. On essaye, on secoue un peu la tête, on tape du pied et puis… Stop, on détourne les yeux, on se regarde les ongles, on repense à ce que l’on a à faire aujourd’hui et ça y est, on a décroché. Ce Psychotheque ne parvient pas à nous emporter. Trop prévisible, trop commun… Il n’y a rien qui sort du lot. La voix fébrile du chanteur semble être retenue par une force mystérieuse, difficile d’accrocher. Les parties guitares esquissent parfois une légère forme d’originalité, mais ça retombe vite à plat par la suite. Les claviers n’apportent pas grand choses non plus, trop timides, avachis dans leur coin comme s’ils avaient la flemme de se lancer dans des excentricités surprenantes. Et nous, auditeurs, nous nous ennuyons, ferme.