Sur le dossier de presse livré avec DragonHeart, MESSIAH’S KISS se targue de proposer un Heavy Metal tout ce qu’il y a de plus conventionnel, respectant leurs racines et leurs inspirations. Ma première réaction fut négative : « attend, les mecs ils croient pourvoir s’en sortir comme ça, en disant qu’ils ne proposent rien de nouveau, à une époque où le Heavy est en perte de vitesse et où la majorité des groupes d’autre style tournent en rond, se contentant de copier les voisins ? ». Et puis après quelques minutes de réflexions, je me suis dit « après tout, ils sont honnêtes, ils ne cherchent pas à ce cacher derrière une étiquette du type Emo-Brutal-Death-Old-School-Core à tendance Speed-Mélodique-Progressif, pour finalement n’obtenir qu’une bouillie infâme de rythmiques sur-entendues et usées jusqu’à la corde ». Bref, je fais le vieux râleurs, mais je m’égare…
Donc qu’en est-il de ce petit DragonHeart ? Et bien, sans surprises, il s’agit effectivement de Heavy Metal, tout ce qu’il y a de plus traditionnel. Dés le premier titre, on enchaine riff acéré, rythmique métronomique, voix haut-perchée, solo de guitare, chœur sur le refrain, bref, du Heavy quoi ! Alors c’est bien fait, très agréable à écouter, la production est efficace. On se surprend même à taper du pied, à headbanger, j’ai même eu envie de ressortir mon vieux blouson en Jean. Ensuite on a le droit à une balade, quelques compos plus lourdes, puis plus rapides, puis c’est fini ! Ça passe tout seul, comme un pet sur une toile cirée, mais on n’a pas vraiment envie d’y revenir. C’est un peu comme les feuilletons policiers du soir, c’est sympa de temps en temps, ça vide la tête, mais y’a pas de quoi devenir accro non plus.
DragonHeart plaira évidement aux aficionados du genre qui recherchent un bon album du genre sans grandes surprises.